Le bon roi du miel!

À partir de deux ruches achetées pour le plaisir, René Bougie s’est bâti un royaume de l’apiculture qui, malgré les embuches covidiennes, prend de l’expansion. Appuyé de sa famille royale et loyale depuis 2016, le monarque de la Miellerie King s’est qualifié parmi les 10 finalistes au prestigieux concours Tournez-vous vers l’excellence! de la Financière agricole du Québec.

Ne s’assoyant pas sur ses lauriers ou sa couronne, le bon roi du miel de Kingsey Falls continue de bourdonner de projets. Ne soyez pas surpris que l’homme, travaillant comme une abeille, présente sous peu des spiritueux, car «Qui manie le miel s’en lèche les doigts» et sans délecte le palais pourrait-on ajouter au proverbe.

«Au départ, je faisais du miel comme passe-temps. C’était une belle façon pour moi de me connecter à la terre. Je donnais du miel aux gens que je connaissais. J’ai monté mon nombre de ruches, ma mère, l’abeille ouvrière Maryse Belhumeur, s’est jointe à moi et on a commencé à faire des produits transformés. Pour les écouler, on s’est inscrit aux Balades gourmandes. C’est comme ça que le coup d’envoi a été donné», explique l’homme d’affaires qui voit dans son entreprise une façon de faire de l’éducation sur le miel, un aliment de notre terroir qui est souvent méconnu.

«Le miel est ancré dans son territoire. N’importe où on voyage dans le monde, le miel goûte la place où l’on se trouve. Il n’y a rien de plus local que le produit du travail des abeilles. Je voulais participer à ce processus-là et le faire connaître. Les gens qui viennent nous rencontrer, on leur parle des abeilles et des étapes de la production du miel, de la fleur à la table», rapporte celui qui a dû, comme tous les entrepreneurs, faire preuve d’imagination et se retrousser les manches en lien avec la COVID-19.

«Le premier mois n’a pas été facile, c’est certain. Avec l’attrait pour les produits locaux qui se développe, c’est reparti un peu. Pour faciliter l’application des normes sanitaires, on a mis en place un service au volant. Mais il reste qu’il y a un impact à l’annulation des festivals et des événements gourmands. Durant l’été, habituellement, on en faisait une trentaine. Cela a occasionné des pertes financières. En plus, avec l’attrait qu’exerce la PCU, on avait deux postes pour des étudiants et on n’a pas pu les combler. Ces temps-ci, on fait pas mal du sept jours sur sept», rapporte René Bougie qui peut compter sur sa mère, son père, son frère et son beau-frère pour assurer la présence des produits de la Miellerie King dans près de 350 points de vente à travers le Québec.

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