Le BLITSS collabore avec La Samare à un projet-pilote en santé sexuelle
Le Bureau de lutte aux infections transmises sexuellement et par le sang (BLITSS) du Centre-du-Québec et la polyvalente La Samare de Plessisville ont collaboré à la mise sur pied d’un projet-pilote en santé sexuelle au cours de la dernière année scolaire. L’expérience s’est avérée assez concluante pour que d’autres écoles emboîtent le pas dès la prochaine rentrée scolaire.
De janvier à juin, la polyvalente La Samare a retenu les services d’une intervenante en santé sexuelle qui était présente à l’école à raison d’une journée par semaine afin de répondre aux besoins des élèves et d’offrir du soutien ponctuel au personnel enseignant qui a du contenu en santé sexuelle à présenter en classe.
Juste pour les deux derniers mois, l’intervenante jeunesse, Audrey Sanfaçon, explique avoir réalisé un suivi auprès de huit élèves pour un total de 35 rencontres et répondu à une quarantaine de jeunes sur des questions ponctuelles. La notion de consentement, la masturbation, la première expérience sexuelle, l’intimidation et les changements provoqués par la puberté sont autant de sujets qui préoccupent nos jeunes qui souhaitent obtenir des réponses. Du matériel de protection sur demande (condoms) a aussi été distribué.
Mme Sanfaçon croit qu’un jeune peut s’ouvrir plus facilement devant un adulte neutre identifié en santé sexuelle plutôt qu’à son professeur qu’il voit au quotidien. « L’intervenant est une ressource capable de répondre sans jugement et sans malaise face à ses questionnements ou sujets tabous qui peuvent le gêner. »
Coordonnatrice clinique chez BLITSS, Mylène St-Pierre, mentionne que ça prend un savoir-être quand même assez précis pour aborder le thème de la sexualité auprès des jeunes. « Ce n’est pas tout le monde qui a cette habileté à transmettre cette information. C’est pourquoi, il peut y avoir un beau travail de collaboration et de concertation entre les enseignants de l’école et une ressource externe spécialisée dans ce domaine. »
La directrice de la polyvalente La Samare, Danielle Béliveau, explique que l’objectif à long terme est de réussir à convaincre le ministère de l’Éducation que l’éducation sexuelle est importante pour nos jeunes du secondaire. « C’est un service difficile qu’on demande à nos enseignants qui ne se sentent pas tous aptes à faire cet enseignement en éducation sexuelle. Voilà pourquoi nos écoles se doivent d’avoir des professionnels qui sont spécialisés dans le domaine pour répondre de façon plus adéquate à nos jeunes et encadrer nos professeurs. »
Devant la réussite du projet-pilote réalisé à La Samare, huit écoles emboîteront le pas dès la prochaine rentrée scolaire, dont l’école Sainte-Marie à Princeville et l’école Le tandem à Victoriaville et même l’école La Découverte à Saint-Léonard-d’Aston. Des postes d’intervenants s’ouvriront pour répondre à la demande des écoles.
À la polyvalente La Samare, le projet sera bonifié à deux jours semaines pour l’intervenante jeunesse qui dispose aussi de son propre bureau qui offre discrétion et qui est facile d’accès pour les jeunes. Le BLITSS veut aussi s’assurer de la présence de l’intervenante jeunesse sur les heures de dîner et lors des pauses.
De plus, le BLITSS bonifiera son service d’ateliers (série de trois ateliers) sur la santé sexuelle qu’il offre déjà aux élèves de 4e secondaire du territoire Arthabaska-Érable en le bonifiant aux élèves de 1re jusqu’au 5e secondaire.