L’Association des microbiologistes préoccupée par la circulation de fausses informations

L’Association des microbiologistes du Québec (AMQ) se désole que la pandémie de la COVID-19 provoque une hausse inquiétante de désinformation et de messages véhiculés par de prétendus experts en microbiologie. L’AMQ constate que certaines conclusions pseudo-scientifiques avancées sont de nature à provoquer la confusion et à nuire à la protection du public.

Ces dernières semaines, l’AMQ a reçu près d’une centaine de plaintes du grand public concernant des individus actifs sur les médias sociaux et les plateformes numériques qui critiquent les mesures et les recommandations de la Direction de la santé publique, dont le port du masque. Certains de ces individus ont des prétentions à un statut de scientifique et affirment appuyer leurs arguments sur une approche qui peut s’apparenter à une démonstration théorique s’appuyant sur les principes de la microbiologie, créant ainsi des doutes chez une part de leur auditoire.

«Depuis le début de la pandémie, notre association a appuyé les efforts de la Santé publique avec des interventions et des propos mesurés afin d’assurer la santé et la sécurité du public dans le climat d’incertitude actuel. Nous avons mis notre expertise au service de la population en réalisant un travail de vulgarisation important grâce à nos diverses plateformes, mais également à de nombreuses entrevues dans les médias. Dans ce contexte, nous nous devons de dénoncer ces intervenants qui se réclament de notre profession alors qu’ils partagent des informations inexactes, incomplètes ou tirent des conclusions abusives dépassant leurs compétences. De telles déclarations peuvent non seulement avoir un impact sur la santé des gens, mais également nuire à la réputation et à la crédibilité des véritables professionnels en microbiologie», explique Christian L. Jacob, président de l’Association des microbiologistes du Québec.

L’AMQ est en effet consternée de voir sa pire crainte se réaliser : la protection du public est mise à mal. En l’absence d’encadrement professionnel de la microbiologie et des moyens coercitifs qui en découlent, la population se retrouve seule devant cette désinformation qui peut porter un grand préjudice à sa santé.

L’Association tend donc une nouvelle fois la main au gouvernement du Québec et particulièrement à la nouvelle ministre responsable des lois professionnelles, Danielle McCann, pour qu’une solution soit trouvée dans les meilleurs délais. Devant l’urgence de la situation, l’AMQ a entamé de nombreuses discussions avec des organisations partenaires afin de trouver une solution, ne serait-ce que temporaire, pour encadrer la profession et ainsi réduire la propagation de fausses informations pseudo-scientifiques entourant la pandémie de COVID-19.

En cas de doute, l’AMQ invite la population à se référer à des sources d’information crédibles telles que les gouvernements du Québec et du Canada. Des infographies et des informations justes et vérifiées sur la pandémie de la COVID-19 se retrouvent également sur le site Web et les médias sociaux de l’Association https://www.microbiologistes.ca/fr/publications.

À propos de l’Association des microbiologistes du Québec

L’Association des microbiologistes du Québec représente quelque 450 microbiologistes agréés qui exercent comme professionnels au Québec. Elle a pour mission de représenter les intérêts des microbiologistes du Québec et de promouvoir une pratique professionnelle de la microbiologie afin de favoriser une meilleure protection du public.