L’Association de fibromyalgie Mauricie-Centre-du-Québec fête ses 30 ans

C’est dans le cadre d’une conférence de Danielle L’Heureux et d’un souper, qui aura lieu le 19 octobre à Trois-Rivières, que l’Association de la fibromyalgie Mauricie-Centre-du-Québec (AQFMCQ) soulignera son 30e anniversaire.

L’organisme, né à peine une année après que cette maladie ait été reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), apporte beaucoup de soutien et de services aux personnes atteintes, mais a encore beaucoup de pain sur la planche afin de répondre aux besoins de tout le territoire desservi.

En entretien téléphonique, sa présidente, Denise Germain, a expliqué qu’il fallait encore, même après 30 ans, mieux faire connaître l’association. « Il y a beaucoup de gens qui, en partant, ne savent pas ce qu’est la fibromyalgie », justifie-t-elle.

En effet, même si elle apporte avec elle des limitations physiques et des douleurs constantes, la fibromyalgie est encore méconnue et ceux qui en sont diagnostiqués toujours victimes de préjugés. « C’est une maladie invisible. Plusieurs nous disent qu’on s’écoute trop », fait remarquer la présidente.

Si le bureau de l’organisme a pignon sur rue à Trois-Rivières, il n’en demeure pas moins que l’équipe formée de trois personnes et les nombreux bénévoles, dont les membres du conseil d’administration (deux habitent Victoriaville), cherchent des moyens afin d’affirmer sa présence partout sur le territoire desservi.

Parce que des 218 membres inscrits à l’organisme, 48 résident au Centre-du-Québec. Ils ont tout de même accès aux services via téléphone ou encore à la plupart des activités, cours adaptés et conférences par l’entremise de Zoom, mis en place lors de la pandémie. Cela facilite d’ailleurs les choses pour plusieurs qui ont de la difficulté à se déplacer. « Nous cherchons des façons de rejoindre tout le monde », estime la présidente. Elle parle d’ailleurs de développer quelque chose de plus personnalisé pour Victoriaville. « Mais les employés peuvent se déplacer pour venir à la rencontre des gens », ajoute-t-elle. Consciente qu’il y a des besoins du côté du Centre-du-Québec, elle affirme que l’organisme tente de rejoindre tout le monde.

Mme Germain invite ainsi tous les gens qui ont reçu le diagnostic de la fibromyalgie à joindre les rangs de l’association où ils retrouveront de l’écoute, du soutien, de l’accompagnement, de l’aide psychosociale et de l’information, en plus des activités. « Quand j’ai connu l’association, ça a changé ma qualité de vie », confie-t-elle. En effet, elle y a trouvé, entre autres, des trucs et des moyens de se décentrer de sa maladie qui l’accable constamment, mais surtout à l’accepter.

Et le simple fait de parler à des gens qui souffrent de la même maladie et qui comprennent ce que l’on vit peut aider à passer les moments difficiles. Ça permet de briser l’isolement et de mieux comprendre la fibromyalgie, comme le précise la présidente.

Mme Germain a expliqué que 63% des gens atteints de fibromyalgie sont des femmes et que la maladie se développe vers l’âge de 40 ans. « Mais il y a aujourd’hui des plus jeunes qui sont diagnostiqués », précise-t-elle.

Affectant la vie normale, la fibromyalgie est encore méconnue et difficile à diagnostiquer. « Cela se fait souvent par élimination », ajoute la présidente. La recherche est donc très importante dans ce cas afin de déterminer précisément d’où elle vient et comment elle se déclenche. 

On peut consulter le site de l’association et en apprendre davantage sur la maladie et les services offerts : infofibro.com.