La Traverse à la merci de la Commission scolaire
WARWICK. Quelques anciens élèves, parents et membres de La Traverse sont sortis dans les rues, vendredi, devant les locaux de l’organisme pour contester la décision de la Commission scolaire des Bois-Francs (CSBF) de couper ses liens après une relation de 13 ans.
«Gardons La Traverse ouverte», voilà ce qui était marqué sur les pancartes des manifestants présents sur la rue Saint-Louis, à côté de l’église. La majorité d’entre eux étaient consternés à l’idée que l’établissement allait devoir fermer ses portes, alors qu’il a aidé plus de 400 étudiants à atteindre leur plein potentiel depuis plus d’une décennie.
De ce nombre, le président du conseil d’administration, Denis Lalonde, estime que la discorde entre les deux parties ne provient pas d’un manque de financement, mais il s’agit plutôt d’une question philosophique.
«La réponse d’un problème financier est davantage un prétexte qu’une raison, puisque le ministère de l’Éducation nous a répondu qu’il avait l’argent nécessaire pour les demandes que nous avons envoyées. Je n’en veux pas à la Commission scolaire, c’est simplement qu’on n’a pas pris, pour les élèves en difficulté, les bonnes décisions», a-t-il fait savoir.
Même son de cloche de la part de son directeur, Pierre Desharnais. Poussant un peu plus loin l’aspect financier, il a lancé qu’une grande partie de l’argent obtenu servait à payer les infrastructures de La Traverse. Il a, par ailleurs, ajouté qu’il devait se mettre au chômage quelques mois afin de poursuivre la mission de l’organisme, tout comme les quatre autres employés à sa charge.
«En entendant cela, les Sœurs de L’Assomption de la Sainte Vierge de Nicolet se sont mises d’accord pour payer notre allocation. On n’a peut-être pas eu d’argent, mais on a bâti des amitiés solides et c’est la clé de la réussite au niveau de l’éducation. On travaille avec eux le sens de la famille et à être fier de cette valeur», a-t-il confié.
À présent, Denis Lalonde et Pierre Desharnais sont à la merci d’un changement favorable de la part de la CSBF pour survivre, sinon, c’est la fermeture qui attend La Traverse. Selon le directeur, les moyens sont minimes pour infirmer la décision.
«À moins que quelqu’un du privé décide d’investir afin de pouvoir aider les jeunes que nous avions sous notre aile, il n’y a pas grand-chose à faire. Le Ministère nous a souligné qu’il ne peut rien pour nous, le sort final est entre les mains de la CSBF», a-t-il conclu.