La «quête» de Fernand Noël

PHILANTHROPIE. C’est en toute humilité que Fernand Noël «quêtera» auprès des gens d’affaires, espérant amasser 50 000 $ d’ici les fêtes pour la Maison de thérapie Victoriaville-Arthabaska. «J’ai eu cette idée de ramasser 50 000 $ parce que ça fait exactement 50 ans cette année que j’aide des alcooliques.»

Il y a 50 ans, Fernand Noël qu’on connaît aujourd’hui comme agent immobilier, était ordonné prêtre. Il a quitté le sacerdoce en 1976.

Ce sont les hasards de la vie qui, à l’époque où il portait le col romain, l’ont mis en contact avec des gens se débattant avec des problèmes d’alcoolisme. Avec leurs proches aussi qui se rendaient au presbytère Sainte-Victoire pour lui confier leur détresse.

Il se souvient d’avoir assisté, fréquemment, à des rencontres des Alcooliques anonymes. Il avait même créé un refuge pour les accueillir. «C’était un taudis rue Saint-Henri qui a finalement été démoli. Par la suite, j’avais loué une maison rue Saint-Philippe où j’accueillais neuf pensionnaires.»

Il s’est toujours senti à l’aise avec ces gens, souvent abandonnés par leurs proches et à qui il a toujours voulu donner une dernière chance.

L’espoir a été son moteur. L’espoir qu’en lui tendant la main, un alcoolique change son mode de vie.

«Chacun a ses forces. Je n’ai jamais craint d’aborder des personnes alcooliques, de leur parler.»

Il est de ceux qui ont contribué à créer la Maison de thérapie Victoriaville-Arthabaska, y mettant du temps et de l’argent. Il fait d’ailleurs l’éloge de l’homme d’affaires Guy Aubert. «Si on a cette maison aujourd’hui, c’est grâce à lui.»

Autour de Guy Aubert et de Fernand Noël qui ont investi de l’argent pour acheter la maison du 78, rue Laurier Ouest, trois autres hommes d’affaires de Victoriaville ont également contribué à lui donner son impulsion de départ.

Ouverte en janvier 2013, la Maison a connu des épisodes difficiles, reconnaît M. Noël, toujours membre du conseil d’administration.

En 2014, les cinq hommes d’affaires ont vendu le bâtiment à l’organisme à but non lucratif qui a obtenu les accréditations nécessaires afin d’accueillir les hommes voulant entreprendre une thérapie.

À 75 ans, Fernand Noël s’apprête à retraiter du monde immobilier (le 30 avril prochain). Il sait déjà comment il occupera son temps, voulant bénévoler à la Maison où on a besoin de gens pour accompagner les résidents à la cour ou chez le médecin.