La pérennité des services religieux demeure la priorité de la Paroisse Notre-Dame-des-Érables  

Du 1er au 31 octobre prochain, la Paroisse Notre-Dame-des-Érables sollicitera la population pour qu’elle contribue à sa campagne de financement annuelle. La CVA (contribution volontaire annuelle) se déroulera sous le thème « Ma communauté chrétienne, je la soutiens » dans les communautés de Plessisville, Inverness, Laurierville, Lyster, Notre-Dame-de-Lourdes, Val-Alain, Villeroy, Sainte-Sophie-d’Halifax et Saint-Pierre-Baptiste.

Le président de la Paroisse Notre-Dame-des-Érables, Michel Paquin, est catégorique. La Fabrique en est rendue à un point tournant. « Pour la survie de notre paroisse, il est impératif de tourner notre regard vers l’avenir et de mettre nos efforts et nos espoirs dans la pérennité de nos services religieux, et ce, peu importe la ville, paroisse ou village. »

La CVA annuelle demeure la principale source de revenus de la Paroisse Notre-Dame-des-Érables. La somme totale recueillie sert à défrayer les dépenses de fonctionnement de chacune des communautés, qu’il s’agisse des salaires à payer, du coût des assurances, chauffage, électricité, déneigement de même que l’entretien des bâtiments et des terrains.

Pour 2023, la contribution suggérée est de 185 $ pour une personne seule et de 320 $ pour un couple. Il s’agit d’une augmentation de 20 $ par rapport aux années antérieures. « C’est une suggestion, donc chacun est libre de verser le montant qui convient à sa situation. Si quelqu’un nous envoie un chèque de 100 $, c’est sûr qu’on va le prendre », de faire savoir M. Paquin invitant les gens à se sentier bien à l’aise avec le montant qu’ils sont capables de donner.

M. Paquin précise que la Paroisse ne s’est pas fixé d’objectif. « Il y a un vieillissement de la population ce qui fait qu’il y a beaucoup moins de gens qui contribuent et c’est normal. Nous avions vu venir cela quand nous avons déposé notre Plan directeur immobilier l’an dernier afin que l’on travaille sur des solutions pour qu’on élimine notre déficit par la vente de nos actifs afin qu’on puisse se concentrer sur notre mission qui est d’offrir des services religieux. »

Les gens recevront une enveloppe par la poste. Ils y trouveront un dépliant donnant les grandes lignes de la campagne de financement et un formulaire de don qu’ils pourront remplir. On leur demandera également s’ils ont un intérêt pour faire du bénévolat.

Les églises Saint-Calixte et Fatima et le presbytère

Pour M. Paquin, le patrimoine des bâtiments construits par nos ancêtres survivra seulement si des investissements en provenance des municipalités ou promoteurs permettent de les transformer pour les rendre accessibles à un éventail plus large de services pour tous les âges. » Du côté de l’église Saint-Calixte et de son presbytère ainsi que de l’église Notre-Dame-de-Fatima à Plessisville, le président de la Paroisse Notre-Dame-Des-Érables explique d’abord qu’il a été convenu avec la Ville de Plessisville que soit vendu le presbytère. « La Ville n’est pas intéressée à l’acheter. Nous avons reçu le feu vert des élus. Le bâtiment est tout simplement en décrépitude. »

M. Paquin ajoute par le fait même que les employés qui travaillent dans les bureaux administratifs de la Paroisse dans le presbytère Saint-Calixte seront relocalisés à l’église Fatima. « Nous ferons des travaux de moins de 30 000 $ pour permettre à Fatima de les accueillir. Le déménagement devrait se faire en novembre. Il n’était pas question de faire vivre un autre hiver à nos employés dans le presbytère avec les problèmes que nous avons rencontrés depuis deux ans pour chauffer le bâtiment. »

Pour ce qui est de l’église Saint-Calixte, la Fabrique est maintenant ouverte à travailler de concert avec la Ville de Plessisville dans un projet de requalification de l’église. « Nous avons accepté de repousser au 31 décembre 2024 la vente de l’église Saint-Calixte. Il y aura la formation d’un comité composé de membres de la Fabrique et de la Ville pour étudier les différentes avenues dont celle qui permettrait à la Fabrique d’y avoir ses bureaux administratifs et de pouvoir continuer à y offrir des services religieux si la Ville en faisait l’acquisition. Ça pourrait être intéressant, mais on verra à quel coût », d’ajouter M. Paquin.

« Il est certain que le 31 décembre 2024 est la date limite parce que l’église Saint-Calixte représente pour nous un déficit de 100 000 $ par année. L’avenir de Fatima est de son côté lié à ce qui adviendra de l’église Saint-Calixte. De notre côté, on va opter pour la solution la moins onéreuse. Ce sera une décision strictement financière, mais nous allons travailler ensemble dans ce dossier. »

Autres églises

Depuis la fusion des fabriques du territoire en 2017, la diminution du nombre de prêtres a eu un impact sur le nombre de célébrations et de services offerts dans les communautés. « Nous sommes d’ailleurs à réaliser certaines recommandations de notre Plan directeur immobilier. Deux églises ont des offres d’achat déposées et des ententes de services avec les communautés sont en pourparlers », signale M. Paquin.

À Inverness (église Saint-Athanase), la Paroisse Notre-Dame-des-Érables confirme que l’offre d’achat déposée par un promoteur local a été acceptée par le diocèse. « Sauf qu’avant de passer chez le notaire, il nous faut régler certaines formalités techniques visant la décontamination du stationnement où du plomb a été détecté. »

À Laurierville (église Sainte-Julie), les travaux de rénovation sont maintenant terminés à la suite de l’obtention d’une subvention de 154 000 $ du Conseil du patrimoine. Une collecte a permis d’amasser un montant de 21 371 $ auprès de la population. La Fabrique a reçu une subvention du ministère de la Culture de 5000 $ et un don de la Caisse Desjardins de 5000 $. Un don anonyme a également permis de couvrir toutes les dépenses liées au projet de rénovation sans oublier que la Municipalité offre le service de déneigement et d’autres services tout au cours de l’année. « L’église restera ouverte encore les quatre prochaines années, une condition à la subvention que nous avons reçue. Nous avons cependant rencontré le conseil municipal qui est au courant que le compte à rebours est commencé pour lui trouver une nouvelle vocation. Entre-temps, nous avons diverses ententes avec la Municipalité qui nous permettent de réduire le plus possible nos dépenses et notre déficit liés au maintien de l’église. »

À Lyster (église Sainte-Anastasie) et Notre-Dame-de-Lourdes (église de Notre-Dame-de-Lourdes), la Fabrique est à négocier des ententes de services pour partager les coûts d’utilisation des bâtiments et pour que les deux Municipalités en deviennent les propriétaires d’ici cinq ans.

À Val-Alain (église Saint-Edmond), un organisme à but non lucratif a pris charge du bâtiment depuis quelques années déjà. Une offre d’achat a été acceptée par la Fabrique.

À Villeroy (salle Firmin-Roy), une nouvelle entente a été conclue avec la Municipalité qui permet à la Fabrique de louer à moindre coût le local pour célébrer la messe dominicale mensuellement. Cette entente va permettre de poursuivre les services et également d’éliminer, dès 2024, les déficits accumulés depuis trois ans.

À Saint-Pierre-Baptiste (église), l’église vient d’être vendue à un promoteur local qui propose d’en faire un attrait touristique.

Et finalement à Sainte-Sophie (Espace Sophia), la Fabrique défraie le coût d’une location pour l’utilisation de la salle qui appartient à l’organisme Espace Sophia.