La nouvelle sculpture de Jean-Marie Laliberté

Ce n’est rien de moins qu’un autobus scolaire « Ouellet » qui orne la devanture de la maison de Jean-Marie Laliberté, ce retraité de 76 ans qui s’amuse chaque année, en février, à sculpter la neige et en faire des œuvres toujours aussi surprenantes.

« Depuis la période des Fêtes que des amis me demandent qu’est-ce que je vais faire cette année ? Je leur réserve la surprise jusqu’à la dernière minute », de dire celui qui a terminé le taillage de sa nouvelle production au cours de la semaine.

Il avoue que le présent hiver lui a donné beaucoup de fil à retordre, même qu’il a dû se résoudre à réaliser un projet de moins grande envergure. « Il y avait peu de neige disponible et celle que j’avais a été difficile à travailler à cause du gel et de la pluie à répétition », d’indiquer le résident de Notre-Dame-de-Lourdes. « Habituellement, j’inclus aussi une glissade au projet pour les enfants, mais cela n’a pas été possible cette année compte tenu des circonstances. »

Son autobus « Ouellet » est aux deux tiers du projet initial prévu. Il mesure néanmoins près de sept pieds de hauteur, cinq pieds et demi de large et 24 pieds de long. Assez impressionnant pour que les automobilistes qui circulent sur la route 265 le remarquent. M. Laliberté invite d’ailleurs ceux et celles qui veulent se faire photographier devant l’autobus de neige de ne pas hésiter à s’arrêter. Il a aménagé un petit stationnement pour les visiteurs.

Ce n’est pas par hasard qu’il a choisi de sculpter un autobus scolaire. « Chaque année, j’aborde un thème de l’actualité et je voulais faire un clin d’œil à la grève dans le monde scolaire entre autres », de dire M. Laliberté.

Il a mis une douzaine d’heures à tailler son autobus « Ouellet » et quelques jours de plus pour amener la neige servant à son projet.

M. Laliberté mentionne qu’il va continuer à faire des sculptures tant qu’il aura la santé et du plaisir à le faire. « Ça se peut que ma souffleuse lâche avant moi », a-t-il dit en riant.

En attendant, M. Laliberté espère que le temps doux qui sévit n’affectera pas trop son œuvre, surtout si le soleil se montre la face.

Les automobilistes, qui le désirent, peuvent s’arrêter au 248 de la route 265 à Notre-Dame-de-Lourdes pour venir admirer l’œuvre.

Membre d’une famille de 18 enfants, M. Laliberté a réalisé sa première sculpture sur glace en 1966 alors qu’il n’était âgé que de 14 ans. Il avait à cette époque sculpté un cheval avec sa carriole. L’ancien travailleur de l’usine USNR à Plessisville a aussi participé à de nombreux carnavals durant les années ’80 et ’90 où ses sculptures ont mérité diverses mentions.