La MRC veut épargner ses municipalités «essoufflées»

VICTORIAVILLE. En vue du grand «branle-bas de combat» qui se prépare dans l’arène municipale au cours de l’année 2015, la MRC d’Arthabaska a voulu épargner les municipalités aux prises avec des compressions imposées par le gouvernement du Québec.

En «ralentissant» les activités, en «gelant» ses contributions aux différentes corporations, la MRC a pu diminuer de 0,4% les quotes-parts des municipalités pour alimenter son budget de 9 555 374 $.

Le préfet, Lionel Fréchette, a dit que la MRC voulait aussi consentir son effort et surtout éviter de «surtaxer» les 23 municipalités, déjà «essoufflées».

Il a ajouté que le budget avait été analysé de A à Z, le budget réel de 2014 s’étant soldé à 9,2 millions $. Si on a pu maintenir les quotes-parts, c’est qu’on a disposé de surplus provenant de postes qu’on n’avait pas comblés à la suite d’un congé maladie au service de l’évaluation, de tâches reportées au printemps pour la gestion des cours d’eau, d’achats qu’on n’aura pas à renouveler cette année.

Comme l’a précisé le directeur général Frédérick Michaud, la MRC ne peut miser sur un «coffre-fort» de surplus accumulés, réinvestissant ses excédents chaque année dans son budget de l’année suivante.

Les corporations de développement économique, de développement communautaire, le Parc linéaire et Tourisme Victoriaville et sa région devront composer avec un budget identique à l’année dernière.

Un adjoint au DG

En dépit de ce contexte d’«austérité», la MRC s’apprête à lancer un appel de candidatures, en quête d’un adjoint au directeur général.

On a justifié la création de ce poste en disant qu’avec l’intégration des services liés au développement rural et les responsabilités supplémentaires qui seront confiées à la MRC, le directeur général aura besoin d’assistance.

Le «poids» politique

C’est le maire de Victoriaville, Alain Rayes, qui, en réponse à une question des militants du Comité citoyens gaz de schiste a expliqué pourquoi Victoriaville – et incidemment la MRC d’Arthabaska – ne soutiendra pas le Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec, comme l’ont fait une quarantaine de municipalités. Le Regroupement réclame une dérogation permettant aux municipalités de resserrer les normes de protection des sources d’eau potable.

Le maire Rayes a dit que dans ce dossier «politique», la Ville de Victoriaville faisait davantage confiance à des instances comme l’Union des municipalités du Québec (UMQ) pour la représenter. M. Rayes en est d’ailleurs le deuxième vice-président. «Je sais que ma réponse ne vous satisfera pas», a-t-il dit, mais la Ville ne peut s’associer avec un comité de citoyens qu’il ne connaît pas et sur lequel il n’a aucun contrôle. «Je respecte votre demande et je vous encourage à poursuivre votre travail fantastique.»

Les instances municipales comme les instances citoyennes réclament la même chose de Québec, un droit de regard pour la protection de l’eau. La MRC d’Arthabaska fera parvenir au ministre des Affaires municipales une requête en ce sens, lettre signée par tous les maires.