La maladie de Lyme : des conséquences majeures pour la santé

Dans le cadre du mois de la sensibilisation à la maladie de Lyme, l’Association québécoise de la maladie de Lyme (AQML) lance sa toute première campagne de sensibilisation provinciale. Son objectif principal est de changer les habitudes des Québécoises et Québécois afin de se prémunir contre la maladie de Lyme dans la montée des cas dans la province.

Parce que la maladie de Lyme est dramatique pour votre santé, et que personne n’est à l’abri, l’AQML invite la population à changer ses habitudes lors de ses sorties en plein air, parce que la maladie de Lyme est une maladie grave évitable par nos gestes simples.

« Nous croyons que cette campagne est un premier pas pour changer les habitudes durablement auprès de tous les gens qui sortent en plein air et qui pourraient être mordus par une tique, explique Caren Leblanc, directrice générale de l’Association québécoise de la maladie de Lyme. Au-delà de l’invitation à changer les habitudes de la population québécoise, notre objectif avec cette première campagne est d’expliquer à la population que la maladie doit être prise au sérieux. La ligne de campagne a été réfléchie pour encapsuler tout le drame qui s’abat sur la vie des victimes et leurs proches lorsque la maladie n’est pas traitée à temps et que des symptômes plus graves apparaissent. », ajoute-t-elle.

Une épidémie silencieuse… et grandissante

Les cas contractés au Québec ont drastiquement augmenté au cours des 10 dernières années. Alors que la moitié des cas répertoriés en 2013 avaient été contractés ailleurs qu’au Québec, en 2022, près de 90% des cas provenaient de morsures répertoriées au Québec, selon les données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Il faut dire que la hausse des températures contribue largement à l’expansion de cette épidémie silencieuse. Les tiques étant actives à partir de 4℃, les changements climatiques favorisent leur apparition hâtive, alors qu’elles peuvent mordre au mois de mars à octobre au Québec.

« J’ai contracté la maladie en 2014 alors que les cas répertoriés au Québec étaient en croissance, mais plus bas qu’aujourd’hui. Pour moi, une campagne comme celle que l’association lance aujourd’hui est primordiale dans le changement des habitudes, et aussi dans la compréhension de la maladie et de ses symptômes. Les messages véhiculés au cours des prochains mois pourront certainement contribuer à une meilleure compréhension de la maladie par tous, mais surtout de ses risques et impacts problématiques pour la santé », ajoute Lara Simard, coordonnatrice aux projets soutien à l’AQML.

En 2023, 117 municipalités étaient considérées comme à risque significatif pour contracter la maladie de Lyme, selon les données compilées par l’INSPQ. Les régions de l’Estrie, de la Mauricie, du Centre-du-Québec, de l’Outaouais et de la Montérégie sont les régions les plus touchées par les tiques infectées : des régions largement choisies par les touristes intraprovinciaux pour profiter des activités de plein air. Ajoutons à cela les tiques quand même actives dans les autres régions du Québec, c’est donc dire que toute la province doit se prémunir adéquatement contre cette épidémie selon l’association. Les régions les plus concernées par la tique seront plus ciblées par la campagne de sensibilisation au cours des prochains mois, afin de s’assurer que chaque message soit vu par les bonnes personnes et que le plus de gens possible se protègent lors de leurs visites dans ces régions.

« C’est dès aujourd’hui qu’il faut prendre conscience de cette épidémie silencieuse : les tiques voyagent et ne connaissent pas de frontières. Le réchauffement climatique étant aussi responsable de l’émergence de nouvelles infections ainsi que de nouveaux symptômes, la solution demeure dans la sensibilisation et dans l’éducation, car les infections aux tiques touchent de plus en plus de personnes, affectent plusieurs systèmes et nécessitent des approches et une collaboration multidisciplinaires « , ajoute Dre Lyne Desautels.

L’association rappelle qu’en zone herbeuse ou boisée, il faut penser à se protéger en portant des vêtements longs et en n’hésitant pas à porter les bas par-dessus vos pantalons. L’application d’un répulsif antimoustique contenant du DEET offre également une protection efficace contre les tiques. En dernier lieu, l’inspection minutieuse de tout le corps après des activités en extérieur est le meilleur moyen de prévenir la maladie de Lyme. Ces gestes simples peuvent vous éviter de contracter cette maladie aux conséquences potentiellement graves, capable de bouleverser votre vie.

L’Association québécoise de la maladie de Lyme

Pionnière dans la vulgarisation de la maladie de Lyme au Québec et dans l’accompagnement des Québécois touchés par la maladie, l’Association québécoise de la maladie de Lyme (AQML) est un organisme à but non lucratif qui agit dans le but d’obtenir des services adéquats de prévention, de dépistage, de diagnostic, de traitement et de soutien dans tous les stades et aspects de la maladie.

Engagée à faire une différence dans la vie des victimes de la maladie et dans le paysage québécois afin de changer les habitudes, l’AQML oeuvre dans le milieu depuis plus de 10 ans. Elle représente les malades auprès des autorités médicales publiques et privées ainsi qu’auprès des instances gouvernementales.

Apprenez-en plus sur l’Association québécoise de la maladie de Lyme au aqml.ca.