La Fête de la diversité culturelle est de retour

Après une année d’absence en raison de la pandémie de la COVID-19, la Fête de la diversité culturelle, organisée par le Comité d’accueil international des Bois-Francs (CAIBF), est de retour.

Elle aura lieu le samedi 14 août dès midi et se déplace cette année (et pour les années suivantes probablement) de la Place Sainte-Victoire au parc Terre-des-Jeunes de Victoriaville. Un lieu qui permet d’accueillir davantage de gens, toujours dans un paysage agréable.

Le coordonnateur du CAIBF, Francis Petit, a expliqué que la fête, cette année, devait s’adapter aux mesures sanitaires. L’espace était plus grand à Terre-des-Jeunes, il sera plus facile d’y installer quatre zones de plus de 250 personnes chacune afin d’accueillir les gens tout en respectant la distanciation sociale. « La fête demeure une activité importante qui permet de créer des liens dans la communauté », a-t-il mentionné.

Si habituellement l’organisation s’étale sur toute une année, cette fois, il faut aller plus rapidement puisque ça ne fait que quelques mois que les rassemblements du genre sont de nouveau permis. Tout un défi pour l’organisme, dont la spécialité est l’accompagnement des nouveaux arrivants et non la présentation d’événements. Mais toute l’équipe y participe afin d’offrir à la population de Victoriaville et ses nouveaux arrivants une belle grande fête.

La COVID-19 apporte d’autres changements. En effet, il faut cette année s’inscrire en ligne à l’avance afin de participer le 14 août. Même chose pour ceux qui souhaitent commander et déguster une boîte à lunch lors de l’événement. Parce que les règles sanitaires ne permettent pas les kiosques de nourriture comme d’habitude. Alors la boîte à lunch, qu’il faut réserver à l’avance, permettra de goûter des mets accessibles, cuisinés par des familles de nouveaux arrivants.

Il y aura également des spectacles mettant en vedette des talents culturels. Shauit représentera la nation autochtone, Zekhul, l’Afrique et Diogo Ramos, le Brésil. Autant de rythmes que les participants pourront apprécier. Un beau prélude pour l’an prochain alors que se tiendra la dixième Fête de la diversité culturelle, en même temps que le CAIBF célèbrera son 50e anniversaire.

Nouvelle adresse

Il n’y a pas que la Fête de la diversité culturelle qui change d’adresse cette année. En effet, le CAIBF a aussi déménagé ses pénates. Depuis novembre dernier, l’organisme s’est installé au 49, rue de Courval à Victoriaville, ancienne adresse d’Accès Travail.

Logeant auparavant à la Place Rita-St-Pierre, le Comité avait besoin de davantage d’espace, l’équipe s’étant passablement agrandie depuis quelques années. « Il y a 7 ans, nous étions 2, alors qu’aujourd’hui nous sommes entre 10 et 12 personnes », a indiqué Francis. Tous ont donc un bureau fermé, dans les nouveaux locaux, ce qui facilite le travail et assure une confidentialité aux usagers des services.

Le déménagement offre donc davantage d’espace autant pour les travailleurs que pour les clients qui sont eux aussi en hausse. « Avant, c’était davantage des réfugiés pris en charge par l’état alors qu’aujourd’hui il y a plusieurs travailleurs étrangers et d’autres profils. La clientèle change », mentionne le coordonnateur. L’immigration économique est désormais une réalité dont il faut tenir compte et le CAIBF soutient les entreprises dans leurs démarches dans ce domaine. « Nous avons développé un service en ce sens avec la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR) et des entreprises afin d’assurer la prise en charge de ces immigrants », soutient le coordonnateur.

Si bien que pour la dernière année d’exercice, le CAIBF a servi 525 personnes, ce qui représente une augmentation de 50% par rapport à l’année précédente.

L’organisme dispose aussi désormais, dans le nouveau bâtiment qu’il occupe à 75%, de deux salles de conférence qui servent (ou serviront plutôt lorsque ce sera possible) à des activités, autant avec les clients qu’avec les partenaires.

Les services, pendant la pandémie, ont été maintenus et continuent d’inclure l’accueil et l’intégration des nouveaux arrivants. Beaucoup de sensibilisation a été faite au début de la pandémie surtout, notamment en ce qui concerne les mesures sanitaires. « Nous avons appelé les familles afin de s’assurer qu’elles comprenaient bien », ajoute-t-il.

Plusieurs services d’interprétariat avec les écoles et le milieu de la santé ont également occupé du temps. « Il y a eu moins d’activités avec la communauté, mais il y a tout de même eu du jumelage interculturel, adapté aux mesures sanitaires », dit encore Francis. Une tâche importante pour l’organisme qui veut bien accueillir les familles et leur permettre aussi d’en rencontrer d’autres.

Le déménagement permet au CAIBF d’avoir maintenant pignon sur rue et être bien visible et accessible à tous.