La Coop fédérée en tournée pour parler de la consolidation de son réseau

Le vaste projet de consolidation du réseau de la Coop fédérée a été présenté devant quelque 80 convives, dont le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, mardi, à Victoriaville. La modernisation de son modèle d’affaires passera par le regroupement des coopératives régionales et par l’établissement de nouveaux partenariats financiers avec ces dernières.

Gaétan Desroches, chef de la direction de la Coop fédérée, prenait la parole dans le cadre d’un dîner-conférence organisé par la Chambre de commerce et d’industrie Bois-Francs-Érable (CCIBFE), offert à la Place 4213. Il s’agissait du quatrième arrêt d’une tournée des régions du Québec dans le but de faire connaître son projet nommé Vision 2020, en référence à l’échéancier qu’on souhaite lui appliquer.

M. Desroches a d’abord dressé un portrait enviable de l’entreprise dont le chiffre d’affaires s’élève à 6,3 G $ et pourrait bien atteindre 7 G $ cette année. Les 120 000 membres, 69 coopératives régionales et 13 150 employés constituent une force importante et, en consolidant leurs efforts, on désire accéder à «une masse critique» permettant à tous d’être plus concurrentiels sur le marché tout en conférant à la Coop fédérée une plus grande «agilité commerciale», a-t-il soutenu. Ainsi, on ferait passer leur nombre de 69 à 10, en suivant le modèle de regroupement opéré dans la région du Centre-du-Québec et dont le résultat s’appelle Vivaco. De fait, l’entreprise, dont le siège social se situe à Victoriaville, compte 26 000 membres, 830 travailleurs et génère 400 M $.

M. Desroches a rappelé les valeurs familiales et communautaires de la Coop, aussi «capable de jouer sur tous les continents». L’ambition de l’organisation demeure de «consolider plutôt que de se faire consolider», a-t-il imagé. L’efficience du modèle coopératif reste méconnue, lui semble-t-il, et il prévaut de faire savoir à tout un chacun qu’il a permis au Québec de croître. La campagne télévisuelle intitulée «On récolte ce qu’on aime», s’inscrit dans cette stratégie de positionnement du milieu agroalimentaire comme un des plus puissants leviers économiques du Québec et de ses régions.

Enfin, le but de la restructuration n’est pas de s’éloigner des gens, a plaidé le chef de la direction, mais plutôt de soutenir les producteurs en leur offrant les outils pour devenir pécuniairement rentables. La consolidation des fermes elles-mêmes et l’avènement des technologies numériques dans ce secteur, où le consommateur exige des produits plus sains et intelligents, forcent la redéfinition de leur modèle. Les 300 succursales de BMR continueront d’assurer la proximité avec la population que la Coop fédérée souhaite conserver.

Geneviève Thibault, présidente de la CCIBFE, a expliqué que cette tournée des régions de la Coop fédérée coïncidait bien avec la planification stratégique de son organisation, dont un des objectifs est de rejoindre les acteurs du milieu agricole, qui partagent plusieurs préoccupations avec les entrepreneurs des autres domaines économiques.