«Là, c’est plus qu’assez!»

VICTORIAVILLE. La Maison de thérapie Victoriaville-Arthabaska (MDTVA) est un centre d’hébergement et de traitement aux dépendances à l’alcool, aux drogues et aux médicaments qui devra changer sa réalité quotidienne afin de pallier aux modifications que représente l’adoption intégrale du Règlement sur l’aide aux personnes et aux familles.

Mercredi dernier, le 15 avril, le ministre Sam Hamad et la ministre Lucie Charlebois ont fait l’annonce de l’adoption de ce Règlement en matière de la santé et des services sociaux qui entrera en vigueur à partir du 1er mai prochain. Ceci perturbera grandement l’avenir des centres d’intervention en dépendance au Québec, pouvant même aller jusqu’à la fermeture de ces derniers. La MDTVA devra donc faire face à ces changements radicaux qui ont d’imposantes retombées quant à son avenir.

Ce règlement influencera inévitablement la décision d’un bénéficiaire de l’aide sociale à entreprendre une thérapie en centre d’hébergement afin de régler son problème de dépendance, car il n’aura plus les revenus nécessaires pour le faire. On dénombre plus de 7,000 personnes qui se retrouveront en prison, dans la rue ou dans un hôpital, où la prise en charge se chiffre à 600 $ par jour. Et l’on nous dit vouloir faire des compressions budgétaires essentielles!

Contrairement aux dires des deux ministres, la qualité et l’accès des services ne pourront être au rendez-vous. Premièrement, avec les coupures et le manque à gagner qu’elles perpétuent dans le budget d’un centre ne permettra pas la même qualité des services. Ensuite, la réinsertion d’un individu dans la société demande parfois plus d’un mois de préparatifs. De plus, comme l’Association québécoise des Centres d’Intervention en Dépendances (AQCID) tente de le démontrer, le nouveau règlement amènera plusieurs de nos résident(e)s dans la rue.

«Qu’on le dise haut et fort, ce Règlement fait preuve d’une grande austérité de la part du Gouvernement face aux bénéficiaires et également face aux centres de thérapie en dépendance», mentionne Benoît Prince, directeur de la MDTVA.

Voici la réponse à toutes les diffamations portées par les ministres Charlebois et Hamad :

«Là, c’est plus qu’assez!»