La candidate Annick Héon souhaite que l’harmonie revienne à Plessisville

C’est un secret de polichinelle, Plessisville est déjà en mode électoral en vue du scrutin du 7 novembre prochain. Après avoir officiellement annoncé sa candidature en février dernier au poste de conseillère municipale pour le district 2 de la Paroisse de Plessisville, Annick Héon est déjà en mode solution pour que cesse une fois pour toutes le climat conflictuel dans lequel les Plessisvillois sont plongés depuis des décennies.

Ne prônant pas nécessairement un regroupement des deux municipalités, Mme Héon souhaite une solution durable qui permettra le développement économique et social du Grand Plessisville.

Le véritable enjeu

C’est à la lecture de certains débats sur les réseaux sociaux que la candidate a constaté avec regret le manque de vision et de solutions mises de l’avant. «Certaines personnes s’évertuent à défendre la décision de la Paroisse par rapport aux loisirs et à prouver que la Ville est en tort. Pendant que nous dépensons nos énergies à trouver un coupable et à nourrir le conflit, on fait du sur-place. Personnellement, j’ai décidé d’avancer et de regarder vers l’avenir. Au départ, je souhaitais que les citoyens puissent avoir accès à l’information qui fait présentement l’objet d’une entente de confidentialité. J’en suis finalement venue à la conclusion que ça n’amènera aucune solution et que ça ne favorisera pas le développement de nos municipalités. Le problème est bien plus grand que la situation entourant les loisirs.»

Pour Mme Héon, le véritable enjeu est que la mésentente entre les deux municipalités doit cesser. «La population est saturée. Les citoyens veulent un retour à l’harmonie. Il faut se mettre au-dessus de tout ça et être conscients qu’on ne s’en sortira jamais si on ne travaille pas conjointement à trouver une solution durable. Il ne faut pas chercher à savoir si c’est la Ville ou la Paroisse qui a tort, car dans 20 ans nous serons encore ici à tenir le même discours. Le conflit a franchi un point de non-retour. C’est inacceptable que des familles en fassent les frais, que des projets de développement soient bloqués et que des gens choisissent de s’établir ailleurs. Il faut que ça cesse.»

Un appel à la transparence et aux débats constructifs

La candidate invite les citoyens à se mobiliser autour de débats constructifs, transparents et positifs orientés vers la recherche de solutions durables. «Il faut cesser de donner de l’attention et du pouvoir à ceux et celles qui entretiennent le conflit et qui semblent vouloir à tout prix trouver le coupable. Il faut mettre nos énergies au bon endroit et avancer.»

Mme Héon déplore le fait que certaines tribunes manquent de transparence en filtrant les commentaires qui y sont rédigés. «Des citoyens m’ont interpellée pour me dire que des débats avaient été initiés sur une nouvelle page Facebook, mais que leurs commentaires, tout à fait appropriés et respectueux, avaient été supprimés. Un citoyen de la Paroisse m’a également mentionné qu’après avoir tenté d’échanger de façon constructive et respectueuse avec les administrateurs de la page, il a été bloqué. On est même allé jusqu’à dire que certaines personnes pourraient être bannies. Je trouve ça inacceptable et je considère que ça va à l’encontre de la démocratie. Un débat constructif ne doit pas être censuré du simple fait que les propos tenus font état d’une opinion différente. Comment peut-ont prétendre vouloir s’entendre avec le voisin quand on se divise dans notre propre municipalité et qu’on fait preuve d’une si grande fermeture ? J’invite les gens à mettre leurs énergies ailleurs et à se mobiliser pour la recherche de solutions plutôt qu’à s’adresser à une oreille qui ne les écoute pas.»

Une planification stratégique, des consultations publiques et des objectifs clairs

Souhaitant une campagne électorale positive et constructive, Mme Héon a choisi de mettre ses énergies à la recherche de solutions. «Les gens croient à tort que lorsqu’on parle de changement, on parle de regroupement. Je rectifie tout de suite. Je n’ai en aucun temps fait le saut en politique municipale pour en arriver à un regroupement de nos municipalités, mais bien pour m’impliquer à trouver une solution, quelle qu’elle soit, pour ramener un climat harmonieux à long terme.»

Si elle est élue le 7 novembre prochain, celle qui désire siéger au conseil municipal de la Paroisse souhaite la réalisation d’une planification stratégique conjointe entre la Ville et la Paroisse de Plessisville.

«Certains enjeux sont propres à chacune des municipalités, mais plusieurs sont conjoints. Je souhaite un plan stratégique définissant des objectifs clairs, les actions à entreprendre pour les réaliser et un échéancier. Quand vous êtes en voiture, vous faites comment pour savoir quel chemin emprunter si vous ne connaissez pas votre destination ?»

«Je veux une démarche de bonne foi, initiée par les élus des deux conseils municipaux et orientée vers des solutions. Le processus doit viser notamment à étudier en profondeur les solutions possibles et à déterminer laquelle sera la plus avantageuse pour l’avenir du Grand Plessisville. C’est possible d’y arriver, mais les prochains maires ou mairesses qui seront élus de part et d’autre devront être de vrais leaders, des gens rassembleurs et positifs qui sauront rallier tout le monde vers un but commun. Des consultations publiques des citoyens de la Paroisse et de la Ville sont également nécessaires. Nous devons demander aux gens ce qui les préoccupent, quels sont pour eux les dossiers prioritaires et de quoi ils rêvent pour le Plessisville de demain.»

Un vent nouveau

Ayant reçu énormément de messages d’appui et de remerciements, Mme Héon invite les gens à s’impliquer pour provoquer le changement souhaité.

«Le changement ne se fera pas tout seul. Il faut s’impliquer. Les gens répondent généralement qu’ils n’ont pas le temps. Il faut le prendre, le temps. Si on ne s’occupe pas de la politique, c’est elle qui s’occupera de nous. J’ai envie d’une politique différente, rassembleuse et positive. J’ai envie d’un vent nouveau, insufflé par une nouvelle génération souhaitant reprendre le flambeau et laisser sa marque. Je crois que du renouveau au sein des deux conseils municipaux serait aidant pour marquer le début d’une nouvelle étape. Pour s’impliquer en politique municipale, il n’est pas nécessaire d’avoir de grandes connaissances dans le domaine. Il suffit simplement d’avoir à coeur notre municipalité et ses citoyens et d’avoir le désir de s’impliquer pour le bien de la communauté. Pour le reste, tout s’apprend. Il est possible de bien s’entourer et d’avoir du soutien pour quelqu’un qui débute et qui souhaite du mentorat, par exemple.»

La candidate termine en soulignant qu’un peu d’espoir et de positivisme seront certainement les bienvenus par les temps qui courent.