Kingsey Falls, la destination des antiquaires en juin

Le Parc Marie-Victorin accueillera, du 8 au 10 juin, pas moins de 80 exposants à l’occasion du quatrième Salon des antiquaires de Kingsey Falls.

Cet événement, avec ce nombre record d’antiquaires provenant des quatre coins du Québec, de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick et du Nord des États-Unis, devient le plus important salon antique du Québec.

«Pour la quatrième édition, on a décidé d’y mettre le paquet. D’un chapiteau de 8000 pieds carrés, la superficie grimpera à 22 000 pieds avec deux chapiteaux», a fait savoir Charles Boisvert, coordonnateur aux événements au Parc Marie-Victorin.

Une soirée VIP donnera le coup d’envoi au Salon le vendredi soir, une soirée réservée aux exposants et aux détenteurs de passeports VIP. «Ce sera notamment l’occasion d’y découvrir des pièces exclusives pour le Salon. Certains collectionneurs viennent expressément pour retrouver certaines pièces», a précisé M. Boisvert.

Des collectionneurs et acheteurs viendront d’aussi loin que des États-Unis, et même des Prairies et de l’Ouest canadien (Vancouver, Calgary).

Le public pourra profiter du Salon, le samedi, de 9 h 30 à 17 h. Par la suite, suivra un souper banquet hommage aux pionniers antiquaires du Centre-du-Québec, un projet cher à Maude Rochefort des Antiquités Benoît Rochefort, qui n’a pas ménagé ses efforts dans le recrutement des exposants.

«On tient à rendre hommage aux pionniers des antiquités, ces gens dont les pièces se retrouvent dans les musées, mais pas leur nom. C’est inacceptable, a commenté Maude Rochefort. Ainsi, on a pensé à honorer des premiers antiquaires qui ont commencé il y a 100 ans. C’est important de connaître qui sont nos pionniers. On retrouvera des antiquaires de renom, des gens qui ont été dans ce milieu depuis 60, 70 ans.»

«Ces personnes, a renchéri Charles Boisvert, ont sauvé une partie de l’histoire du Québec en préservant, en restaurant des pièces qui auraient été probablement détruites ou oubliées.»

Le Salon des antiquaires ouvrira aussi ses portes à la population de  9 h 30 à 14 h, le dimanche. Même que les citoyens intéressés pourront apporter certaines de leurs pièces pour une évaluation entre 11 h et 14 h.

Un encan viendra clore l’édition 2018, un encan animé par Sylvain Gélineau des Encans Gélineau. «Nous sommes très fiers de l’avoir. C’est le «king», en la matière. Il fait aussi partie de l’hommage», a précisé Maude Rochefort.

Des têtes d’affiche

Le Salon des antiquaires 2018 accueillera certaines personnalités, dont Beau Kavanagh, Ken Meany et François Saint-Georges, les trois acteurs complices de l’émission La fièvre des encans.

Les auteurs et historiens Michel Lessard et John A. Fleming seront aussi au rendez-vous. «Ils ont écrit des bouquins et connaissent bien le patrimoine», a fait remarquer Maude Rochefort  ajoutant que le magicien Alain Choquette, un grand collectionneur, a confirmé sa présence au Salon le samedi.

Le magasin général du Parc Marie-Victorin présentera une partie de la collection privée d’antiquités du cofondateur de Cascades, Alain Lemaire, un fier collectionneur.

«L’événement a pris une ampleur inespérée. Ce sera un Salon exceptionnel avec l’organisation en place qui sait s’ajuster aux nouveautés», a indiqué Alain Lemaire qui a investi financièrement pour l’aménagement de la nouvelle plateforme où s’érigeront les deux chapiteaux, une structure qui pourra servir ensuite à d’autres événements.

«Comme client, je serai heureux d’avoir de belles pièces à acheter, mais j’en aurai aussi à vendre», a ajouté M. Lemaire qui a tenu à préciser que ce Salon n’a rien d’un marché aux puces.

Bien au contraire d’ailleurs puisqu’on y retrouvera des pièces évaluées à plusieurs milliers de dollars, jusqu’à 100 000 $, a-t-on noté.

«Un tour de force»

«Réunir autant d’antiquaires dans un même endroit constitue un tour de force. Rien ne se compare ailleurs à ce qui se prépare au Salon de Kingsey Falls qui se démarque par son importance et sa diversité», a confié l’antiquaire Karine Belzile de Chic Shack Antique et Vintage.

Les designers, a-t-elle ajouté, adorent ce genre d’événement. «Ils se procurent des pièces pour leurs clients, des pièces pour la décoration et qui se distinguent dans le décor», a-t-elle souligné.

«Les antiquaires ont fait savoir qu’ils apporteront leurs plus belles trouvailles pour mettre à la disposition des collectionneurs. Ce sera quelque chose de très «hot», a soutenu Maude Rochefort.

Un antiquaire de Sherbrooke, Claude Couture, fera partie, lui aussi, des 80 exposants, lui qui, a-t-il dit, a toujours eu l’âme d’un collectionneur.

L’homme a confié qu’il aimait notamment le volet de l’art populaire. «J’aime ce que nos «gosseux» ont fait il y a 100 ans. Ils faisaient leurs propres meubles à leur manière. On est très créatifs et imaginatifs au Québec, a-t-il observé. Et nous sommes très choyés, ici, d’avoir eu diverses influences, celles de la France, de l’Angleterre, des États-Unis et des Autochtones également. La province, avec ces influences, a pu créer sa propre identité.»

Le Salon des antiquaires s’adresse à des gens de tous âges. De plus en plus de jeunes s’intéressent à la chose, a constaté Charles Boisvert, d’où l’instauration d’un volet Vintage.

C’est aussi l’avis de Karine Belzile qui remarque «une toute nouvelle génération qui s’investit».

Ces dernières années, le Salon a attiré chaque fois, en moyenne, 2000 visiteurs. Cette année, les organisateurs visent 5000 personnes.

Tout est prêt à les accueillir, assure-t-on, avec stationnements et navettes, et restauration sur place notamment.

L’événement devrait démontrer que l’antiquité demeure bien vivante en sol centricois. «Le Centre-du-Québec demeure la plaque tournante de l’antiquité. C’est ici que tout a commencé», a conclu Maude Rochefort.