Pour les jeunes, où qu’ils se trouvent dans les Hauts-Reliefs

La Maison des jeunes des Hauts-Reliefs pourra garder sa travailleuse de milieu, Daphnée Sansoucy, qui, depuis mai dernier, se rend auprès des jeunes, là où ils se trouvent. Que ce soit à Ham-Nord, à Notre-Dame-de-Ham ou à Chesterville.

Outre Répit Jeunesse à Victoriaville, l’organisme logeant rue Caron à Ham-Nord est le seul de la MRC d’Arthabaska ayant bénéficié d’une enveloppe de 41 290 $ provenant du Programme de financement issu du partage des produits de la criminalité octroyé par le ministère de la Sécurité publique.

Au total, le ministère a octroyé un budget de 2 millions $ à 56 organismes au Québec. Pour la Maison des jeunes des Hauts-Reliefs, il s’agit d’une deuxième enveloppe, la première ayant intégré la travailleuse de milieu à l’équipe des cinq personnes en poste (trois à temps plein, deux à temps partiel).

Coordonnatrice de l’organisme depuis 2009, Mélanie Barbeau s’en réjouit. Par Daphnée Sansoucy, la Maison peut ainsi mieux rejoindre les jeunes et «vraiment» les rejoindre, dit-elle.

La jeune travailleuse de milieu (23 ans), détenant un diplôme d’études collégiales en travail social, oeuvrait à l’Accueil Poirier de Sherbrooke avant d’occuper ses nouvelles fonctions.

Daphnée explique son approche en disant qu’elle veut créer des liens de confiance avec les jeunes, leur offrir écoute, information, éventuellement, les sensibiliser et leur proposer un accompagnement vers d’autres ressources dont ils pourraient avoir besoin à Victoriaville, par exemple (comme le CLSC).

Elle va à la rencontre des jeunes, surtout le soir et les fins de semaine, dans les parcs, lors de fêtes et de rassemblements.

Parce qu’elle dispose d’un cellulaire (438 490-0675) et d’un compte Facebook (Daphnée Milieu), les jeunes peuvent l’appeler 24 heures sur 24 (évidemment qu’ils laisseront un message si c’est la nuit) pour un entretien individuel et confidentiel. Par FB, ils sauront aussi où elle se trouve tel ou tel jour.

Ils peuvent avoir besoin d’elle pour des cas d’intimidation, de consommation, de problèmes de relations interpersonnelles, pour des méfaits.

Mélanie Barbeau distingue le travail de rue et le travail de milieu. L’approche diffère, soutient-elle. La travailleuse de milieu sert de lien entre les jeunes et la Maison. Elle peut répondre, à la fois, aux jeunes et à l’organisme. Par ses rencontres avec les jeunes, la travailleuse de milieu pourrait inciter la Maison à organiser des activités d’information ou de sensibilisation sur tel ou tel sujet.

La Maison des jeunes, née en 1993, visait d’abord et exclusivement la clientèle d’Ham-Nord.

La fermeture du Collège L’Horizon à l’été 2014 et les besoins exprimés par les voisines, Notre-Dame-de-Ham et plus tard Chesterville ont incité l’organisme à étendre son territoire de desserte. Même que pour certaines activités (promotion, prévention, par exemple), il offre aux jeunes (12 à 18 ans) un service de transport.

Plus encore, la municipalité de Chesterville lui prête un local afin que s’organisent, une fois par semaine, des activités liées à la mission de la Maison. Pour bien marquer la nouvelle entente avec Chesterville, l’animatrice Gabrielle Thibodeau, avec l’accord du conseil municipal, a piloté quatre jeunes dans un projet visant à stimuler la collecte à trois voies auprès de la population.

Avec une travailleuse de milieu, la Maison s’assure un service de proximité auprès des jeunes des trois municipalités. Sa nouvelle appellation (Hauts-Reliefs) et son nouveau logo témoignent de sa volonté d’être présente aux jeunes de ce secteur.

On peut s’informer des horaires et des services de l’organisme au 819 344-5533.