Jean Roy veut la mairie de Victo

Jean Roy, celui qui adore se faire appeler le «cavalier urbain», a l’intention de briguer la mairie de Victoriaville, ayant commencé, dit-il, à recueillir les 50 signatures d’appui nécessaires au dépôt de son bulletin de candidature.

Il s’est présenté aux bureaux de La Nouvelle Union en compagnie de son ami et «conseiller urbain», François Hébert.

Les deux hommes se sont rencontrés au Restaurant populaire, ont en commun d’être des pères séparés et partagent aujourd’hui la même conception de la vie, plaçant l’amour des humains et des animaux au-dessus des possessions matérielles.

Comme M. Hébert, Jean Roy répond qu’il est un «aidant naturel» lorsqu’on lui demande ce qu’il fait dans la vie.

Le résident de la rue Garand refuse de dire qu’il se présente «contre» le maire sortant, André Bellavance. Jean Roy dit convoiter la mairie pour continuer de s’«impliquer» et qu’en quatre ans, sans aucun titre, il a réussi à faire la manchette de plusieurs médias. L’homme de 55 ans se sent investi d’une mission qu’il a amorcée par hasard en se rendant au centre-ville de Victoriaville avec son cheval pour «sensibiliser» la population au «bonheur» que procure la relation entre humain et animal.

«On a besoin d’un leader, d’un chef de meute. Le chef de meute n’a pas choisi de l’être…»

Il ne vise pas la mairie parce qu’il veut «régler ses comptes personnels», affirme-t-il, lui qui a eu maille à partir avec la justice, tant municipale que provinciale. Il sait que des gens réagiront négativement à sa candidature. Il s’y attend, soutenant qu’on entretient des préjugés à son endroit, mais qu’ils s’estompent lorsqu’il peut s’expliquer.

Il évoque les «événements fâcheux» qui lui ont valu d’être arrêté, mis en prison et privé de son cheval. «On m’a même arrêté avec mon chien et avec une canette de boisson non alcoolisée dans les mains», prétend-il.

Jean Roy est persuadé qu’il va «l’emporter haut la main», faisant valoir son bagage d’expériences (les «fâcheuses» comme ses trente années dans le domaine de la vente), ses «idées nouvelles» – sa capacité d’écoute, sa volonté d’«améliorer la société».

Lorsqu’on lui demande ce que sont ses «idées nouvelles», il répond qu’il y a toujours des solutions à un problème, des bonnes comme des mauvaises, donnant comme exemple d’une mauvaise, la surmédication.

N’aurait-il pas dû viser d’abord un poste de conseiller avant de vouloir briguer la plus haute fonction? «La mairie ne me fait pas peur. C’est un poste comme un autre; ce n’est pas le maire qui fait la ville!»

«On va avoir beaucoup de plaisir à la mairie avec Jean Roy», soutient-il encore. Et lorsqu’on lui demande si tout cela est bien sérieux, il rétorque que «ce n’est pas une joke de gars à cheval comme on a déjà vu dans le passé!», évoquant la candidature de René Martineau à la mairie de Victoriaville en 2009.