Inauguration à Daveluyville du tout premier service de garde éducatif en communauté et en entreprise
À Daveluyville, l’ancienne banque de la rue Principale accueille, depuis le 25 septembre, les 12 enfants du tout premier projet pilote de service de garde éducatif en communauté et en entreprise à voir le jour dans la MRC d’Arthabaska.
Entourés des enfants, le maire Mathieu Allard, la directrice générale du Centre de la petite enfance (CPE) et bureau coordonnateur (BC) La Marelle des Bois-Francs, Marie-Josée Nolin, la directrice adjointe du Conseil québécois des services éducatifs à la petite enfance, Geneviève Ouellette, les responsables du service de garde, Sophie Patrie et Shania Moreau, de même que les représentants des députés Alain Rayes et Donald Martel et de la Chambre de commerce et d’industrie des Bois-Francs et de L’Érable ont pris part, mercredi avant-midi, à l’inauguration officielle.
Ce qui fait la différence avec un service de garde en milieu familial à la maison, a expliqué Geneviève Ouellette, c’est que deux responsables peuvent maintenant travailler ensemble dans un milieu commun qui n’est pas la maison.
Comme l’ont fait Sophie Patrie et Shania Moreau en se regroupant. « Cela permet d’accueillir plus d’enfants dans un lieu commun qui n’est pas la maison et d’établir des partenariats avec différents acteurs, comme une ville ou une entreprise qui, par exemple, peut fournir un local destiné au service de garde », a-t-elle indiqué.
Avec ce projet pilote, la Ville de Daveluyville permet aux enfants du service de garde un accès gratuit aux installations municipales, comme le centre sportif, le gymnase, tout comme ils peuvent bénéficier des installations publiques extérieures comme le pavillon, les jeux d’eau et les modules.
Le maire de Daveluyville accueille avec plaisir ce tout premier projet pilote dans la région. « Ce projet novateur vient non seulement répondre à un besoin croissant en matière de services de garde, mais renforce également le caractère dynamique et tourné vers l’avenir de notre municipalité. En combinant nos forces et en favorisant la collaboration, nous élargissons l’offre de services de garde dans notre communauté répondant ainsi aux besoins grandissants des familles d’ici », a exprimé Mathieu Allard.
Ces 12 places s’ajoutent aux 25 places existantes dans les quatre milieux de garde en milieu familial du territoire et aux 80 places déjà disponibles au sein du CPE La Petite École.
Un tel projet pilote a de quoi favoriser l’attractivité, selon le premier magistrat. « Nous sommes conscients que le choix d’une communauté pour élever sa famille repose sur plusieurs critères et l’accès à des services de garde de qualité en est un essentiel, a-t-il fait valoir. En ce sens, le lancement de ce projet pilote revêt une importance particulière. Nous sommes convaincus qu’il renforcera notre attractivité et contribuera au bien-être de nos résidents. »
Mathieu Allard a tenu à féliciter les responsables du service Shania et Sophie tout en saluant leur engagement et leur dévouement. Leur mission, a-t-il souligné, « contribue de manière significative à la vitalité et à l’essor de Daveluyville ».
Les deux responsables ne regrettent pas leur décision. « C’est plus facile à deux, affirme Shania Moreau. Et les enfants peuvent socialiser davantage. »
« Les possibilités d’activités sont beaucoup plus grandes », a fait remarquer Sophie Patrie.
Un bel essor
Le ministère de la Famille a autorisé, en avril 2022, la mise en place de ces projets pilotes pour répondre à la pénurie de places en services de garde et pour réagir au déclin important observé en milieu familial avec la pandémie, a fait savoir Geneviève Ouellette.
« On a connu un exode de responsables de services de garde qui ont quitté la profession. De mettre de l’avant ces projets a permis une relance, a apporté un second souffle pour la garde éducative en milieu familial. On a vu un engouement », a indiqué la directrice adjointe du Conseil québécois des services éducatifs à la petite enfance.
Ce qui impressionne avec ces projets pilotes, a confié Geneviève Ouellette, c’est la vitesse à laquelle les places peuvent être créées. « Lorsqu’un projet va bon train, on parle de quelques semaines et le tour est joué. Ce qui est aussi fascinant également, c’est la mobilisation de plusieurs acteurs de la communauté, on en a ici un bel exemple, a-t-elle noté. Des gens s’impliquent et s’investissent. De cette démarche naît une belle collaboration entre tous les acteurs qui ont mis la main à la pâte. »
Le phénomène prend beaucoup d’ampleur présentement. Plus de 80 bureaux coordonnateurs au Québec ont reçu l’accréditation d’au moins un projet sur leur territoire. Ce sont 22 projets qui ont vu le jour depuis avril 2022 et, de ce nombre, 123 sont en activités.
« Sur le terrain, on sent vraiment un engouement, a assuré Geneviève Ouellette.
Les bureaux coordonnateurs veulent développer des projets. Ceux-ci peuvent être développés avec différents partenaires, des municipalités, des entreprises, des centres de santé et services sociaux, des centres de services scolaires ou des résidences pour aînés. Toutes les idées sont bonnes et bienvenues pour développer ce genre d’initiatives. »
Le Conseil québécois des services éducatifs à la petite enfance a pour mandat d’accompagner les bureaux coordonnateurs qui souhaitent aller de l’avant dans la réalisation de leur projet. « On devient des facilitateurs pour les aider avec les partenaires afin qu’ils puissent développer adéquatement les projets pilotes, a souligné Mme Ouellette. Les familles du Québec ont besoin de places dans les services de garde éducatifs, les besoins sont criants partout. On a ainsi développé une manière exceptionnelle de mettre de l’avant un nouveau mode de garde pour que ce soit facile à réaliser, que ce soit rapide et à moindre coût. »
Geneviève Ouellette dit constater déjà des impacts positifs attribuables à la mise en place de ces projets pilotes. « On assiste à une belle relance en milieu familial. On voit depuis quelques mois les incidences directes, les impacts positifs parce qu’il y a une augmentation du nombre des responsables de garde qui ont adhéré aux projets pilotes. »
On souhaite maintenant que ce premier projet à naître dans la MRC d’Arthabaska puisse faire des petits.
« Notre but ,c’est d’inspirer d’autres entreprises, d’autres communautés. On espère que d’autres emboîteront le pas », a mentionné la directrice générale du CPE/BC La Marelle des Bois-Francs, Marie-Josée Nolin.