Immigration : Ottawa accélère le traitement des demandes de parrainage de conjoint

Le nombre de décideurs examinant les demandes de parrainage de conjoint a été augmenté de 66%, selon Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) qui veut aider à réunir les familles au Canada.

«Nous savons que les derniers mois n’ont pas été faciles pour les personnes séparées de leurs proches en cette période pénible. C’est pourquoi nous accélérons l’approbation des demandes de parrainage d’un conjoint autant que possible. Notre gouvernement continuera à trouver des façons de réunir les familles», a indiqué Marco E. L. Mendicino, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté.

IRCC met à l’essai «une nouvelle technologie visant à numériser les demandes sur support papier pour qu’elles soient traitées plus efficacement par les employés en télétravail», selon un communiqué.

Le ministère fédéral envisage également de procéder aux essais sur un dispositif permettant de mener des entrevues virtuelles avec les demandeurs dans les prochaines semaines.

Les nouvelles mesures visent à accélérer le traitement des demandes, « à réduire les délais d’attente des couples » et à respecter les consignes de santé publique.

Selon les premières projections, on estime à 6000 le nombre de demandes de parrainage de conjoints examinés chaque mois d’octobre à décembre 2020, pour un total de 49 000 décisions prises d’ici la fin de l’année.

De la parole aux actes

Certaines familles, plus ou moins réservées, se montrent épuisées par la longue attente des résultats de leurs demandes, notamment en cette année particulière de la pandémie de COVID-19. Le contexte de la crise sanitaire renforce les circonstances atténuantes, mais plus pour longtemps.

Il se trouve que «souvent les agents responsables des dossiers font les choses à leur rythme sans suivre les commentaires des politiciens à moins que cela soit coulé en directive publiée en tant que telle», confie, sous anonymat, un avocat spécialiste des questions d’immigration. Plusieurs professionnels se montrent frileux sur les commentaires aux médias.

«La COVID-19 a créé de l’incertitude (…) Nous continuerons à chercher des solutions novatrices et bienveillantes de réunir les familles, tout en respectant les consignes de nos experts en santé publique pour protéger la santé et la sécurité des Canadiens», précise le communiqué de IRRC.

En outre, les demandeurs de résidence permanente nouvelle ou en instance qui ont déjà fourni leurs données biométriques à l’appui d’une demande d’immigration au cours des 10 dernières années sont exemptés de cette obligation.

IRRC a pris cette décision en raison de la fermeture ou des services limités dans plusieurs lieux de collecte de données biométriques au Canada et à l’étranger, y compris certains centres de réception des demandes de visa ou de soutien aux demandeurs.

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