Ils réclament le déconfinement des salles d’entraînement

Depuis le 8 octobre dernier, les propriétaires de salles de sport se sont vus forcés par le gouvernement de fermer leur porte alors qu’ils ne constituaient pas un secteur d’éclosion de la COVID-19. Ce deuxième confinement a été reçu comme une claque au visage par les membres des Centres d’activités physiques du Québec alors que la mission première de leur secteur est d’améliorer la santé des Québécois.

«On n’arrive pas à suivre la stratégie du gouvernement alors que nous contribuons à la santé physique et mentale de la population», témoigne Steve Dubé propriétaires du SSP Barbell Club à Longueuil. D’ailleurs, nous avons reçu dans les dernières semaines de nombreux témoignages de personnes qui fréquentaient nos centres avant la fermeture forcée, afin de combattre la dépression, l’anxiété et se rétablir de maladies et d’accidents. Ces personnes témoignent de leur déception face à la situation.

Plusieurs études confirment la place centrale de l’exercice physique dans la santé globale de la population de façon préventive et curative. Nos centres sont fréquentés par toutes les couches de la société qui y trouvent des lieux où prendre soin d’eux. Avant d’être des entrepreneurs, nous sommes, tout abord, des gens passionnés et impliqués dans leur communauté. «Est-ce que le gouvernement est conscient du nombre important du personnel de la santé qui vient s’entraîner et ventiler chez nous», ajoute Christian Ménard vice-président aux opérations au ProGym de Montréal.  «La ministre Isabelle Charest doit monter au front avec nous. Nous faisons partie des solutions et non du problème», exprime Marie-Ève Charbonneau, propriétaire du Studio Evedanz.

De plus, ce deuxième confinement pousse actuellement un grand nombre de propriétaires vers la faillite. «Les programmes actuels ne couvrent pas nos pertes, pas plus que lors du premier confinement. À quoi joue le premier ministre Legault? Cette fois-ci, un nombre important de joueurs du milieu vont y rester»,  affirme Melody Benhamou, présidente d’Idolem Yoga et ancienne athlète olympique de volleyball de plage

«Des sommes importantes ont été investies par les entreprises afin de se conformer à des règles, dont plusieurs n’ont pas de base scientifique probante et pourtant nous nous sommes conformés», souligne Dan Marino, propriétaire du Mega Fitness à Québec.

«Après avoir dépensé des milliers, voir des dizaines de milliers de dollars de nos poches, le résultat est le même : nous sommes fermés alors que nous avons été un partenaire exemplaire», souligne Jason Lord, propriétaire du Studio Funky Steps et danseur professionnel.

Aujourd’hui, malgré des rencontres entre différentes associations, des députés et des ministres, le message semble le même : c’est la Santé publique qui décide. Au nom de nos familles, de notre clientèle et de nos entreprises, aujourd’hui nous nous adressons à vous, nos élus…Quel choix avons-nous?

En ce sens…le 29 octobre, les membres des Centres d’activités physiques du Québec ouvriront leurs salles de sport dans toutes les régions du Québec afin de redevenir le partenaire de la santé des Québécois. Toutes les mesures sanitaires en vigueur seront respectées. « Si le gouvernement d’ici là est en mesure de nous prouver, à l’aide d’études, que nous sommes une source d’éclosion, nous ferons marche arrière. Pour l’instant, acculés au pied du mur et face à des faillites imminentes… quel choix avons-nous? Monsieur le premier ministre, nous sommes à genou et à bout de souffle. »

« Après de vagues promesses, des aides qui n’en sont pas, des directives contradictoires et souvent sans assise sur une science probante, nous attendons de votre part un réel plan d’action pour faire face à la crise touchant nos PME et  la santé physique et mentale des Québécois. Nous sommes 8,5 millions d’habitants, svp il est temps de gouverner pour tous. »