Ils célèbrent 70 ans de mariage : « La croisière n’est pas finie! »

Georges Biron et Gisèle Hélie Biron se sont mariés le 25 août 1951. Soixante-dix ans plus tard, ils sont encore mariés, heureux et en santé. Entourés de leur famille, ils ont célébré leur 70e anniversaire de mariage au Havre du Faubourg. Ce sont les yeux brillants et complices que Georges et Gisèle racontent leur histoire d’amour.

Malheureusement, ceux qui souhaiteraient voir révéler le secret de la longévité de l’amour n’auront pas de réponse de la part du couple. « Il n’y a pas de secret! Il n’y a pas de recette non plus. Il faut s’en aller comme sur un bateau de croisière, tu te laisses aller. Une journée, c’est une tempête, le lendemain la mer est calme. Et la croisière n’est pas finie! On est encore là! Mais quand elle va finir, on l’accepte. En attendant, on vit avec nos enfants et c’est le bonheur », raconte Gisèle.

« Hier, on regardait de vieilles photos, dont nos photos de noces. On se disait à quel point on ne savait pas dans quoi on s’embarquait! C’était une grande croisière, avec deux capitaines. On a piloté à deux pendant 70 ans », poursuit Gisèle.

« Il n’y a pas de plus belle image que de partir en croisière et ne pas savoir où ça te mène. « En effet, c’est l’image parfaite, considérant que leur première rencontre s’est déroulée sur la traversée de Trois-Rivières!

« J’allais à Trois-Rivières avec mon père, on allait voir un de mes demi-frères », se remémore Georges Biron. « Gisèle est arrivée avec un de mes copains et d’autres personnes. C’est comme ça que je l’ai vue, elle avait un beau manteau bleu foncé », raconte l’homme qui, visiblement, se rappelle chaque détail de ce moment.

Il n’en fallut pas plus pour qu’il demande à son ami qui accompagnait Gisèle ce jour-là de lui présenter celle qui allait devenir son épouse.

Le jour de leur mariage, ils s’en souviennent parfaitement également. « On se rappelle tout, parce que c’est la journée magnifique, c’est la journée espérée de la femme! Ça a été une journée chaude comme aujourd’hui. Ça se passait chez nous, dans la maison de mes parents à Saint-Célestin. Il fallait qu’on sorte dehors, parce qu’il faisait très chaud dans la maison! », se rappelle Gisèle.

Durant les années qui ont suivi leur rencontre, les amoureux ont passé beaucoup de temps sans se voir. Alors que Gisèle enseignait régulièrement à l’extérieur de la région, Georges étudiait l’anglais en Ontario durant les vacances d’été. « Ça entretient la flamme! Ils ont appris à se connaitre lentement, mais sûrement! », lance la fille de Georges et Gisèle.

Après 70 ans de vie commune, est-ce que le couple arrive à se surprendre encore l’un l’autre? Alors que Gisèle répond par la négative, George prend la parole pour dire à son épouse qu’il l’aime. « Ça, ce sont des mots qui ne sortent qu’aujourd’hui. Ça me surprend, et ça me fait plaisir! C’est le gars qui vit et qui a vécu avec peu de mot, mais on le devinait dans ses yeux », conclut Gisèle.