HDA : pas de manque d’équipement pour le moment
À l’heure actuelle, le personnel en place au centre hospitalier Hôtel-Dieu d’Arthabaska ne fait pas face à un manque d’équipement, fait savoir la partie syndicale.
«Pour l’équipement actuellement, le CIUSSS (Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux) nous a fait part qu’il devait recevoir une commande la semaine prochaine. Présentement, selon nos informations, il ne manque pas d’équipement pour les personnes qui en ont besoin, qui peuvent intervenir auprès de personnes susceptibles d’être atteintes de la COVID-19», a indiqué Pascal Bastarache, président du syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métier CSN pour la Mauricie et le Centre-du-Québec.
Le syndicat a aussi été informé, mardi, que le Centre hospitalier affilié universitaire régional (CHAUR) de Trois-Rivières allait aménager et réserver un étage aux personnes testées positivement et nécessitant une hospitalisation.
Tous les malades de la Mauricie et du Centre-du-Québec, incluant ceux de Victoriaville et sa région, y seront dirigés, ainsi que les personnes des régions limitrophes. «Donc on ne devrait pas avoir spécifiquement à l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska des personnes aux prises avec la COVID-19 et qui ont besoin de soins», a précisé M. Bastarache.
Des craintes
Le président du syndicat ne cache pas l’existence de craintes exprimées par le personnel. «En fait, les craintes ne sont pas si différentes, elles sont sensiblement les mêmes que celles exprimées dans la population, à savoir le risque de contact. Sommes-nous plus à risque, selon nos conditions de santé?»
Beaucoup de préoccupations aussi, selon M. Bastarache, quant au mode de propagation du virus. «Mais nous sommes maintenant davantage plus rassurés. Le CIUSSS a partagé des vidéos expliquant la façon de se protéger dans le cas de personnes qui sont positives», a-t-il souligné, ajoutant que tout file à la vitesse de l’éclair et qu’on se doit de démêler la réalité de la fiction.
«Nous, du côté des représentants syndicaux, on se fait un devoir de travailler en collaboration avec le CIUSSS, a-t-il assuré. On agit comme agent informateur pour nos membres afin de répondre à leurs questionnements.»
Certains ont fait valoir, par ailleurs, d’autres inquiétudes en regard des conditions de travail et ce qui allait se passer avec les négociations nationales. «Nos représentants nationaux, dans ce dossier, ont déposé une demande à l’effet que ce n’est vraiment pas le temps d’enclencher une négociation de convention collective. Au contraire, tout le monde doit travailler ensemble, le CIUSSS, les travailleurs et la population, pour combattre l’ennemi invisible», a exprimé Pascal Bastarache, indiquant qu’un report de 18 mois avait été demandé au sujet de la ronde de négociations.
«Cependant, on a demandé, plutôt que de déposer des propositions, de bénéficier de mesures temporaires visant spécifiquement à répondre à la crise du COVID-19. Un peu comme on voit dans certaines entreprises une hausse du salaire horaire pour la durée de la crise», a-t-il ajouté.
Parce que, a-t-il signalé, les travailleurs de première ligne font face à de nombreux risques liés à leur travail. «On veut juste regarder pour des mesures temporaires reliées à ça», a mentionné le président syndicat qui ignore si des cas de COVID-19 ont été signalés à l’HDA. Il n’a obtenu aucune confirmation sur de possibles cas précis.
Quant à la clinique de dépistage en place, tout semble bien se dérouler, selon lui. «Nos préposés à l’hygiène et à la salubrité y jouent un rôle essentiel. Leur quotidien est de combattre l’ennemi invisible. Ces personnes doivent s’assurer que les protocoles soient respectés. Pour l’instant, les protocoles et la formation, dans leur ensemble, ont été faits», a conclu M. Bastarache dont l’organisation représente 5700 membres dans la grande région, dont quelque 750 à Victoriaville.