Habitation durable : Victoriaville inspire jusqu’en Ontario

Le programme Victoriaville habitation durable mis sur pied en 2011 continue de faire des petits. Bientôt, il pourrait même être adopté par une première municipalité en Ontario.

Le directeur général de la Ville de Victoriaville, Martin Lessard, a avancé cette possibilité samedi matin à l’occasion du colloque Vert l’avenir présenté en fin de semaine à l’Hôtel Le Victorin. Ainsi, cette ville s’ajouterait entre autres à celles de Dixville, Petite-Rivière-Saint-François, Plessisville, Saint-Valérien et Varennes qui se sont approprié le programme au cours des dernières années.

«C’est exportable. On donne le programme à quiconque veut l’utiliser, a-t-il mentionné devant plusieurs personnes réunies pour l’événement. Tout ce qu’on demande aux municipalités, c’est de ne pas dénaturer le programme, donc de préserver les critères qui ont été établis.»

Depuis le départ, le programme vise à inciter les gens à penser de manière durable lors de la construction d’une habitation. En fonction du respect de critères englobant notamment le choix des matériaux, la gestion de l’eau et les mesures d’économie d’énergie, des certifications de trois, quatre et cinq étoiles sont attribuées.

Celles-ci sont accompagnées de subventions de respectivement 3000 $, 5000 $ et 8000 $. En cinq ans, à Victoriaville, 316 habitations ont été certifiées. Parmi elles, 136 ont reçu une note de trois étoiles, 127 de quatre étoiles et 53 de cinq étoiles. Un investissement de 1.5 M$ du gouvernement du Québec a permis de soutenir le programme.

Accessibilité universelle

Le directeur général de la Ville de Victoriaville a également profité de la période des mots d’ouverture du colloque organisé par la Confédération québécoise des coopératives d’habitation pour rappeler l’importance de respecter des principes sociaux lors d’une construction. Elle doit être pensée selon les besoins actuels et futurs des résidents.

«Notre population change. La courbe démographique évolue et les gens ont des besoins différents. Les gens veulent rester chez eux plus longtemps. Ça se peut qu’à un moment donné, une personne se retrouve dans un fauteuil roulant avec un déambulateur ou d’autres instruments qui font en sorte qu’ils ont besoin davantage d’espace», illustre-t-il.

Il y a un an et demi, 13 des critères d’habitation durable ont justement été introduits dans le règlement de construction de la ville pour que l’exception devienne la norme. Quatre d’entre eux favorisent l’accessibilité universelle. L’un des quatre stipule que les portes doivent être d’au moins 34 pouces de largeur pour faciliter les déplacements à l’intérieur des propriétés.