Grève à la Résidence Notre-Dame : un vote à prendre

La grève générale de la soixantaine de syndiqués de la Résidence Chartwell Notre-Dame qui perdure depuis le 26 janvier prendra-t-elle fin bientôt? La réponse repose entre les mains des membres convoqués à une assemblée générale le 10 avril.

Ils auront à voter sur les dernières offres patronales déposées mercredi par l’employeur, précise Michel Héroux, président local du Syndicat québécois des employées et employés de services, affilié à la FTQ.

Il ne veut pas révéler la teneur de ces nouvelles propositions qui auraient été, précipitamment selon lui, déposées sur la table lors d’une réunion de conciliation tenue le mercredi 29 mars. «La réunion devait avoir lieu le 28 mars, mais elle a été reportée. Elle a été de très courte durée», dit encore M. Héroux.

Il se contente de signaler qu’il n’y a pas d’entente de principe. Il ajoute que lors de la réunion du 10 avril, l’exécutif ne soumettra pas de recommandation, mais se contentera de mettre sur la table les demandes et les offres. Les syndiqués auront alors à prendre une décision, par scrutin secret.

Il ne resterait que les conditions salariales à régler entre les employés et Chartwell pour renouveler la convention collective échue depuis février 2015.

En attendant, à l’intérieur de la résidence du 122, rue Notre-Dame, les syndiqués ne maintiennent que les services essentiels. À Drummondville, dans un contexte similaire – une résidence appartenant à une entreprise -, les résidents ont réussi à se faire servir leurs repas dans des assiettes de porcelaine, eux qui, comme à Victoriaville, devaient se contenter de vaisselle en carton.

«Ce ne sont pas les syndiqués qui obligent les résidents à manger dans des assiettes de carton. Ce sont les cadres qui ne veulent pas laver la vaisselle, une activité qui ne fait pas partie de la liste des services essentiels que le Tribunal du travail nous a dressée», spécifie M. Héroux.