Gladius : chaque année amène son lot de nouveautés

Les fêtes constituent une période mouvementée pour l’entreprise Gladius qui, d’année en année, depuis maintenant 25 ans, propose de nouveaux jeux destinés à différentes clientèles.

«Nous sommes condamnés à innover, à changer», a souligné le fondateur et responsable de la recherche et du développement de Gladius, Marc Fournier, de passage dans les bureaux de La Nouvelle Union.

Le résident de Daveluyville, jeux en main, a exposé plusieurs de ses nouveautés, son Top 10, en fait.

Gladius, note-t-il, d’entrée de jeu, a signé cette année avec la compagnie Sony, permettant à l’entreprise de profiter de la sortie du film pour développer des jeux avec les Émojis.

Le jeu Piment fort, un jeu de party, s’adresse, lui, aux 16 ans et plus, un jeu pour quatre joueurs et plus. «Un jeu qui laisse place à l’improvisation, qui favorise les échanges, qui nous fait dire des conneries. Il n’y a rien d’intelligent là-dedans. On met notre cerveau de côté pour s’amuser. Selon avec qui tu joues, selon l’humeur des gens, les réponses changent tout le temps», note Marc Fournier.

En tête de liste, par ailleurs, le jeu Fais-moi confiance, un jeu-questionnaire qui fait fureur. «Notre produit vedette,  souligne le fondateur de Gladius. On en a vendu 10 000 depuis le mois d’avril.»

Ce jeu-questionnaire a été élaboré après avoir écouté le jeu de l’animateur de radio de Québec, Martin Dallaire, avec ses auditeurs de la station WKND. «Un jeu de connaissances, de bluff et de vitesse, un jeu interactif, dont le but est de jouer un adversaire, mais tous les participants peuvent intervenir», explique Marc Fournier.

L’univers de l’automobile trouve son compte cette année avec RPM. Cette idée, Marc Fournier l’a eue en prenant son café un bon matin tout en regardant l’émission télévisée.

Un beau concept, selon lui, qui intéressera même les non-initiés par ses diverses questions et les deux chances offertes. «Le défi, c’était de créer un jeu pour que tous puissent y jouer, même si tu n’as pas de connaissances en la matière. On a relevé ce défi avec ce jeu qui intègre les facteurs chance et stratégie», souligne-t-il.

Gladius a aussi mis sur le marché «Perds pas ta paire», un jeu conçu par Simon Lebeau, fils de Louis, le regretté animateur radio.

«Un jeu de cartes d’observation et de vitesse. Un jeu de cartes qu’on transporte facilement dans un bas de laine. Les parties durent sept ou huit minutes. On peut jouer avec les enfants, entre adultes. Les ados peuvent jouer ensemble. Tout le monde va adorer», avance Marc Fournier.

L’entreprise québécoise propose, de plus, le jeu «Au suivant» adapté du jeu télévisé. «Un jeu accessible à tous, car il y a toujours deux choix de réponse», indique le fondateur de Gladius qui en profite aussi pour faire un clin au plus vieux jeu inventé au Québec, le Yum.

«Ce jeu a 55 ans d’existence. On y apporte deux nouveautés : un jeu de cartes qui vient remplacer les dés. On offre aussi en collection une édition voyage dans un coffret avec un tapis de lancement pour rendre le tout moins bruyant», mentionne Marc Fournier.

On revient également, en matière de jeu de party, avec la deuxième édition de «Silence, on joue!»

Gladius a aussi produit, il y a environ un an, la troisième version de son populaire jeu Gangster.

Dans ce jeu appelé «Le pouvoir», le parrain veut maintenant étendre son pouvoir à la mairie. «Les gangsters ont évolué. Ils ont réalisé que le pouvoir se trouvait à la mairie. Le but, c’est de se faire élire comme maire après avoir fait campagne», souligne Marc Fournier, précisant que ce jeu humoristique reflète tout de même une certaine réalité. «Ça en dit long sur notre société, note-t-il. Il faut accumuler des votes, il y a, dans le jeu, de la magouille, des enveloppes brunes, des impôts, des fonctionnaires corrompus. Mais il n’y a aucune violence dans ce jeu de stratégie, de bluff, de gambling.»

Une affaire de passion

Même après toutes ces années, Marc Fournier demeure toujours animé d’une passion pour son travail. «Ce qui me passionne, c’est de créer quelque chose, de partir d’une idée et d’épater les gens à qui cela s’adresse et de les impliquer», exprime-t-il.

Au fil des ans, Gladius a connu une belle évolution et s’est forgé une bonne crédibilité. «Le nom Gladius, ça dit quelque chose aux gens», signale-t-il.

Malgré sa réputation enviable, l’entreprise ne peut se permettre de baisser les bras. «On doit toujours se battre et mériter notre place sur les tablettes des commerçants», fait valoir Marc Fournier.

Le marché est compétitif avec des jeux importés de différents pays comme la France, la Belgique et l’Allemagne.