Gilles Marchand quitte la tête haute

Après 24 ans d’engagement politique, dont 16 années comme maire de Saint-Louis-de-Blandford, Gilles Marchand a remis sa démission le 24 octobre. «Ma santé n’est pas à son mieux, et il faut savoir penser à soi», a-t-il confié au www.lanouvelle.net lors d’un entretien téléphonique.

L’ex-maire Marchand mûrissait sa décision depuis un certain temps d’autant qu’à la dernière élection, il avait fait savoir qu’il en était à son dernier mandat.

La démission, il y a quelques semaines, de la conseillère Sylvie Gélinas au siège 3, l’a finalement convaincu d’aller de l’avant avec sa décision. «Puisqu’un poste s’était libéré nécessitant une élection, je me suis dit que mon départ ne créerait pas trop de problèmes pour la Municipalité», a-t-il avancé.

Et puis, sa démission en mi-mandat laissera assez de temps, croit-il, à la personne qui lui succédera de se familiariser avec le rôle de maire. «C’est une fonction de plus en plus exigeante, a-t-il soutenu. Ce n’est pas parce que nous sommes une petite municipalité qu’il y a moins d’ouvrage ou moins de problèmes. C’est un travail à temps plein ou presque».

Gilles Marchand (Photo www.lanouvelle.net – Archives)

Gilles Marchand dit souhaiter que le prochain maire ou la prochaine mairesse ait autant à cœur que lui la municipalité et son développement, que la prochaine personne ait l’esprit ouvert et qu’elle fasse preuve d’une vision à court, moyen et long terme pour la municipalité.

«J’ai toujours eu à cœur de faire avancer la municipalité que mes ancêtres ont fondée. Je pense bien que j’ai assez contribué à son essor. J’ai encore des idées en tête pour que la municipalité soit encore plus avant-gardiste, mais en vieillissant, on est moins combattif et on doit penser à soi, à sa santé», a-t-il fait valoir.

Gilles Marchand part la tête haute, avec le sentiment du devoir accompli, conscient qu’il y a eu des bons coups, mais aussi des moins bons. «Personne n’est parfait, on ne peut plaire à tous. Mais si on n’essaie rien, on n’avance pas», a-t-il dit avec philosophie.

L’ex-maire se dit particulièrement fier que son patelin ait été le premier dans la région à avoir la fibre optique partout sur son territoire. Fier aussi d’avoir vu la population connaître au fil des ans une hausse de près de 25%. «Un développement résidentiel s’est aussi effectué avec les années. Le Centre d’interprétation de la canneberge constitue un plus pour notre rayonnement. On fait parler de nous un peu partout. C’est important de se faire connaître en dehors de notre petit monde. Je suis fier d’avoir contribué au rayonnement de notre milieu», a-t-il exprimé avant d’y aller de remerciements, d’abord à la population qui lui a accordé sa confiance durant toutes ces années. «Je remercie aussi les maires de la MRC, mais aussi les maires des autres MRC environnantes, de même que les organismes qui m’ont toujours appuyé. Enfin, merci à ma famille, à ma femme et ma fille qui m’ont supporté, qui ont dû subir mes absences prolongées», a-t-il conclu.