Gare à l’islamophobie au Québec
La ministre de l’Immigration, Kathleen Weil, met en garde les Québécois de ne pas tomber dans l’islamophobie.
Une série de consultations publiques devant mener à une importante réforme de la politique québécoise en matière d’immigration et à l’adoption d’une loi auront bientôt lieu. En attendant, Mme Veil estime qu’on ne doit pas tomber dans le piège facile de la stigmatisation d’une communauté entière en raison de gestes commis par une extrême minorité. Elle prêche davantage l’inclusion.
«Il faut être très attentif à ça. On va beaucoup parler de ça pendant la consultation», a commenté la ministre Weil. Toutes les sociétés occidentales, toutes les sociétés d’immigration font face à ce défi.»
La sélection des immigrants constituera un des enjeux de cette consultation, dans un contexte où le radicalisme religieux prend du galon. La ministre a rappelé hier que des milliers d’immigrants de confession musulmane choisissent le Québec chaque année.
La ministre a aussi dit que le Québec présente la plus grande diversité au Canada quant à la provenance de ses 50 000 nouveaux arrivants annuels. L’Afrique constitue le principal bassin de recrutement.
Une cinquantaine d’individus ont été invités à participer aux consultations, dont l’Association des musulmans et des arabes pour la laïcité au Québec, le spécialiste du monde arabe et de l’islam, Rachad Antonius, professeur de sociologie à l’UQAM, et le Congrès maghrébin du Québec.