Fruit d’Or entend tirer profit des nouvelles opportunités en Europe

Chef de file mondial de la transformation de la canneberge biologique, l’entreprise Fruit d’Or de Plessisville entend bien tirer profit des nouvelles opportunités commerciales, dans le cadre de l’Accord économique et commercial global Canada-Union européenne (AECG) qui est entré en vigueur le 21 septembre dernier.

C’est ce qu’a laissé entendre le président de l’entreprise, Martin Le Moine, lors du passage du secrétaire parlementaire du ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Jean-Claude Poissant, venu confirmer l’octroi d’un prêt sans intérêt de 9 millions $ dans le cadre du programme Agri-innovation qui a contribué à la construction de l’usine ultra-moderne de Fruit d’Or dans le parc industriel de la Ville de Plessisville ainsi qu’à l’achat et la mise en service de nouveaux équipements et technologies qui ont suivi.

«Ce financement a été très bien vu de notre part faisant suite à l’incendie et nous a permis d’aller de l’avant et de connaître une forte poussée de croissance de 15 % à 20 % en trois ans (soit un accroissement de huit millions de livres de canneberges traditionnelles et 15 millions de livres de canneberges bio). Nous croyons que ce rythme va se maintenir dans les années à venir», de confier M. Le Moine expliquant que l’entreprise a investi quelque 60 millions $ depuis deux ans pour la transformation de la canneberge en incluant les 35 millions $ associés à la première phase de son usine à Plessisville.

«Le marché européen est une ouverture qui se concrétise. Il représente déjà 35 % de nos ventes, mais nous croyons que nous allons aller encore plus loin en exportant des produits à valeur ajoutée», de confirmer M. Le Moine.

Le vice-président de l’entreprise, Sylvain Dufour, qui revient justement d’une participation au Salon de l’alimentation international d’Allemagne, souligne que la taxe de 17,6 % qui s’appliquait avant l’entente a fait mal durant de nombreuses années à Fruit d’or qui pouvait difficilement rivaliser avec ses concurrents, dont l’Américaine Ocean Spray, qui, avec ses installations du Chili, avait accès au marché européen sans payer de tarif douanier.

«Ce problème étant maintenant réglé, nous allons pouvoir nous consacrer au développement de nos ventes. La canneberge canadienne a une excellente réputation et elle est de plus belle qualité de ce que les transformateurs peuvent acheter là-bas. C’est très prometteur», a-t-il résumé. D’ailleurs, Fruit d’Or a vendu environ 635 000 livres de fruits séchés en Europe depuis l’entrée en vigueur du nouvel accord il y a quelques semaines seulement.

M. Poissant a vanté la détermination et l’optimisme dont ont fait preuve les dirigeants de Fruit d’Or qui ne se sont pas laissés abattre par la catastrophe et a indiqué qu’il lui faisait chaud au cœur de visiter les nouvelles installations qui sont opérationnelles et qui créent des débouchés pour les agriculteurs et des emplois dans la région. Il estime que l’entreprise saura certes bénéficier des nouveaux débouchés en Europe en vertu du nouvel accord de libre-échange.