François Picard et les Conservateurs veulent revoir le système de santé

Le candidat conservateur du comté de Drummond Bois-Francs, François Picard, déplore le manque de vision du député sortant, Sébastien Schneeberger, en matière de santé. Le député sortant veut faire d’un centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) un enjeu dans cette campagne.

«Ce qui est actuellement proposé, c’est de prendre un modèle calqué sur le modèle de l’Union Soviétique afin d’en prendre un autre identique, mais plus petit tel que celui qu’avait l’Allemagne de l’Est. Le modèle proposé par mon vis-à-vis est de continuer à faire venir l’argent et les consignes d’en haut, afin qu’ils se rendent en bas. Il faut faire le contraire. Comment?

Premièrement, avez-vous déjà remarqué que pitou et minou ont des soins beaucoup plus rapidement et de meilleure qualité que vous? Pourquoi?, ils sont clients et non-prestataires de soins comme vous l’êtes actuellement avec notre système de santé. Vous payez pour pitou et minou, ce qui fait que la pyramide est inversée pour ce qui est du financement. Ce que propose le parti conservateur est d’inverser la pyramide afin que vous deveniez des clients. Qui va payer si vous vous faites soigner dans le système public? Votre bonne vieille carte soleil», a souligné M. Picard.

«Ce que nous proposons, c’est de payer par «épisode de soins». C’est le modèle actuellement en vigueur dans plusieurs pays européens, endroit où l’on retrouve les meilleurs soins au monde et dont l’accessibilité n’est aucunement un problème. L’épisode de soins est un montant donné à l’hôpital afin de payer le médecin, les employés, le matériel ou autres afin de vous soigner. Ainsi, l’hôpital reçoit un montant «x» pour traiter une pneumonie et un montant «y» pour ce qui est d’une opération pour une cataracte. De plus, l’hôpital a un devoir de réduire le frais afin que l’argent puisse se rendre jusqu’en haut de la pyramide, tout en vous soignant, mais avec une garantie, car tout hôpital devra réadmettre un «client» pour une pathologie ou autre et le faire à ses frais si celui-ci est réadmis dans les 30 jours suivants son traitement», a-t-il poursuivi.

Au parti conservateur, nous encouragerons l’émergence de nouvelles formes de gestion et de propriété des hôpitaux. Ces formes pourront comprendre des hôpitaux publics, dont la gestion sera déléguée à la suite d’un appel d’offres ou encore de nouveaux hôpitaux appartenant à des coopératives ou organismes communautaires sans but lucratif, voire à des entreprises à but lucratif. Avec le financement par épisode de soins, tous les hôpitaux, qu’ils soient publics ou privés, avec ou sans but lucratif, seront rémunérés de la même façon pour les mêmes soins. On est loin des structures actuelles que propose mon vis-à-vis caquiste, a renchéri le candidat conservateur.

«Nous sommes finalement en faveur d’un palmarès des hôpitaux québécois. Ainsi, autant le client que l’employé ou autre pourront comparer les délais d’attente, la qualité des soins et même les conditions de travail», a-t-il conclu.