Fermeture des commerces non essentiels : un autre coup dur, dénonce la FCCQ

L’annonce par le premier ministre de restrictions additionnelles, dont la fermeture des commerces non essentiels, portera un nouveau coup dur aux entreprises fragilisées par des mois de ralentissement économique dû à la COVID-19, selon la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ). Bien qu’elle comprenne la nécessité de diminuer les contacts pour limiter la propagation du virus, la FCCQ souligne que la restriction de capacité annoncée le 4 décembre limitait déjà grandement les risques de transmission.

«Nous comprenons que le gouvernement fait face à des décisions déchirantes et ce n’est certainement pas le scénario qu’on souhaitait pour notre économie. Les jours suivants Noël, dont le Boxing Day, sont une période cruciale pour les commerçants québécois.  Ceux-ci ont fait d’énormes efforts et investi des sommes importantes, malgré une baisse de leurs revenus, pour assurer le respect des normes sanitaires», indique Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ pour qui cette fermeture complète de tous les commerces non essentiels pourrait inciter les gens à se ruer dans les magasins d’ici le 25 décembre, et ainsi avoir l’effet inverse que celui désiré, visant à diminuer le nombre de personnes à l’intérieur d’un établissement.

Malgré la volonté d’agir du gouvernement pour freiner la hausse des cas, plusieurs données tendent pourtant à démontrer que le commerce au détail ne représente pas un foyer d’éclosion et qu’il ne s’agirait pas d’une activité risquée selon la FCCQ. Renforcer le respect de la capacité maximale d’accueil dans tous les commerces aurait pu être une option qui permet d’atteindre le même objectif sans pénaliser autant les entrepreneurs.

«Nous réitérons que le gouvernement doit s’engager à fournir une aide supplémentaire directe aux entreprises qui seront impactées par ces nouvelles mesures et ce manque important de revenus. Les sommes devront être accessibles rapidement pour les entreprises, autant dans le commerce au détail que dans la construction, qui sont déjà fragilisées par la crise de la COVID-19», conclut Charles Milliard.