Éric Lefebvre propose d’essayer la «troisième voie»

À trois mois et demi des élections provinciales, le député d’Arthabaska, Éric Lefebvre, ne cache pas son enthousiasme. «Il ne faut pas commenter les sondages, précise-t-il, mais a-t-on le droit d’être heureux?» Sa formation politique, la Coalition avenir Québec (CAQ), se maintient toujours en tête des intentions de vote.

Dans son bureau situé à l’étage du Grand Union, le député élu lors de l’élection partielle de décembre 2016, a tracé le bilan de sa dernière session parlementaire.

Et il a pour ainsi dire donné le ton à la campagne électorale qu’il estime déjà lancée.

Il proposera aux électeurs de «se donner la chance d’essayer la troisième voie qu’est la CAQ, après quinze ans de règne libéral. Et si on n’a pas fait le travail au terme des quatre ans on acceptera que les électeurs retournent au Parti libéral ou au Parti québécois», suggère-t-il. Il est cependant convaincu que sa formation politique aura satisfait les besoins et les valeurs les plus profondes des Québécois.

Le député Lefebvre dit que l’équipe de la CAQ se compose de gens brillants, compétents et qui se complètent bien, content de voir des personnalités comme Marguerite Blais, Sonia Lebel et le neurologue Lionel Carmant joindre les rangs de la formation politique.

«Le mandat qu’il va me donner, je ne sais pas. Je pense qu’il va me garder une place importante dans son équipe», a répondu M. Lefebvre lorsque questionné sur les responsabilités que son chef François Legault pourrait lui réserver s’il était élu dans Arthabaska et si son parti formait le gouvernement.

De François Legault, Éric Lefebvre dit qu’il est un homme d’affaires, mais aussi un homme de cœur et près des gens. «Nous sommes deux entrepreneurs et nous partageons des valeurs communes.» Le député d’Arthabaska dit qu’il s’affairera avec «toute l’énergie et la fougue que j’ai démontrées jusqu’ici à l’endroit où il (le chef) pense que je peux le mieux aider mon parti.»

Il dit qu’avant de présenter son «bulletin» aux électeurs d’Arthabaska, il l’a soumis à son chef, voulant savoir comment ce dernier jaugeait la façon dont il avait géré ses dossiers. «Il en est très satisfait.»

S’il parle des «valeurs communes» qu’il partage avec son chef, il parle aussi de sa grande proximité avec le député fédéral Alain Rayes. «Nous avons le même âge et nous sommes amis de longue date (bien avant de s’affronter à la mairie de Victoriaville en 2009). Il est proche des gens et fait de la politique pour les bonnes raisons, pour faire avancer les choses. Je pense que c’est ce que je fais aussi.»

Le député Lefebvre ajoute que pour les électeurs, la «fraternité»  qui se manifeste entre le député Rayes et même le maire de Victoriaville, André Bellavance et lui facilite le travail des dossiers. Cette entente «municipale-provinciale-fédérale» est tout à l’avantage des gens de la région, croit le député Lefebvre. Il ajoute que la place que le chef conservateur Andrew Scheer a faite à Alain Rayes donne une grande visibilité à la région. «Je suis content et très fier de cela.»

Bilan et perspectives

«On ne pourra pas me reprocher de n’être présent qu’en campagne électorale!», a soutenu Éric Lefebvre lui qui dit s’être engagé de diverses façons, allant jusqu’à présider la campagne annuelle de la Sécurité alimentaire en compagnie de sa conjointe qu’il a d’ailleurs demandée en mariage en pleine Assemblée nationale. Au demeurant, le mariage aura lieu à l’été 2019.

Le député a passé en revue divers dossiers, l’émaillant de quelques engagements d’un éventuel gouvernement caquiste, comme l’abolition des élections scolaires, la transformation des commissions scolaires en centres de services pour les écoles, un taux de taxation scolaire unique pour tout le Québec, une présence régionale de conseillers d’Investissement Québec.

L’agrandissement de l’Hôtel-Dieu

Il aurait bien souhaité que les appels d’offres pour agrandir l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska soient lancés avant l’élection du 1er octobre, mais cela ne sera pas possible. Il se «console» toutefois à l’idée que peu importe la couleur du prochain gouvernement, le projet chemine bien et ne peut plus reculer.

Route 116

Il se réjouit que le ministère des Transports ait accepté la formation d’un comité auquel la SQ déléguera un représentant afin de trouver des solutions visant à améliorer la sécurité de la route 116, tout en favorisant le développement économique sur ses abords.

Internet, main-d’œuvre, immigration

Il devrait participer à une rencontre, notamment avec la Ville de Victoriaville, pour traiter du problème d’érosion des berges de la Bulstrode.

Il fera de la couverture Internet haute vitesse son cheval de bataille et ne renonce pas à soumettre de nouveau sa proposition que la circonscription d’Arthabaska soit désignée sous le nom d’Arthabaska-Érable, son projet de loi privé étant «tombé entre deux chaises».

Éric Lefebvre a abordé les questions de rareté de main-d’œuvre et d’immigration, les deux étant liées à certains égards. Il entend les «cris d’alarme» des entrepreneurs. Quant à l’immigration, il soutient qu’il faut abaisser le nombre de nouveaux arrivants, mais leur procurer une voie rapide pour les intégrer plus rapidement au marché du travail.