Eric Lefebvre intimidé par le convoi de la liberté  

Le député sortant d’Arthabaska, le caquiste Eric Lefebvre, dénonce haut et fort l’intimidation dont il a été victime chez lui, jeudi soir dernier, par le convoi de la liberté.

« Entre 20 et 30 véhicules du convoi de la liberté sont débarqués chez nous vers 20 h avec les klaxons et les slogans fuck Legault, fuck Lefebvre. Ils ont vraiment franchi une limite inacceptable », a commenté Eric Lefebvre au www.lanouvelle.net dans une entrevue téléphonique, lundi avant-midi.

Le député sortant confie que cet épisode a été fort éprouvant pour lui et sa famille. « Ça a été difficile pour nous, et particulièrement pour ma belle-fille Marie-Eden, une déficiente intellectuelle modérée. Elle est tombée en crise, elle qui a connu une belle progression au cours des dernières années au niveau de son autonomie. Cet événement est venu complètement bousiller quatre ans de travail », a-t-il déploré tout en se disant choqué par « cette intimidation pure ». Eric Lefebvre a officiellement porté plainte à la Sûreté du Québec. 

Le candidat sortant rappelle que la politique exige beaucoup de sacrifices au niveau de la famille et des amis. « On s’investit beaucoup et le peu de temps qu’on garde pour nous, c’est à notre domicile, notre petit refuge où l’on peut trouver une certaine forme d’intimité occasionnelle. Que ces gens-là se présentent chez moi pour faire une telle intimidation, je ne peux accepter ça », dénonce-t-il.

Eric Lefebvre reconnaît le droit de manifester. « Qu’on le fasse respectueusement à mon bureau de député, il n’y a aucun problème. Quand les gens y viennent de façon respectueuse, je vais à leur rencontre, je vais discuter avec eux », souligne-t-il.

Des comportements de la sorte et le climat toxique vécu sur les médias sociaux n’incitent guère à l’engagement politique, fait-il valoir. « On se bat pour amener plus de femmes, plus d’hommes en politique pour intéresser les gens à la chose malgré le fait qu’il s’agisse d’un travail très exigeant. On commençait à avoir plus de femmes qui s’y intéressent. On veut viser une parité à l’Assemblée nationale, une forme de parité au conseil des ministres. Mais de tels événements, c’est tout pour décourager quelqu’un, et avec raison », conclut-il.