Enjeux de main-d’œuvre : d’autres mesures dans les prochains mois, dit Anglade

Un an après le Rendez-vous national sur la main-d’oeuvre, alors que les employeurs se disaient déjà préoccupés par les problèmes de recrutement de travailleurs, la vice-première ministre Dominique Anglade se fait rassurante : des mesures seront prises «dans les prochains mois» pour répondre aux défis.

Le Rendez-vous national sur la main-d’oeuvre avait réuni, en février 2017 à Québec, les partenaires du marché du travail, à savoir les associations d’employeurs, les grandes organisations syndicales et le milieu de l’enseignement et de la formation.

Et déjà, le Conseil du patronat, entre autres, se disait inquiet des problèmes de disponibilité de la main-d’oeuvre, de la formation et de l’adaptation des travailleurs. Il avait même dévoilé un sondage à ce sujet, qui démontrait que 70 pour cent des employeurs disaient éprouver des difficultés lors du recrutement de main-d’oeuvre, notamment pour des postes moins qualifiés.

Or, depuis, le taux de chômage a encore baissé et des employeurs dans certains secteurs parlent carrément d’une pénurie de main-d’oeuvre.

Au cours d’une allocution devant le Cercle canadien de Montréal lundi, la ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation a admis que toutes les entreprises qu’elle rencontre lui en parlent.

«Partout où on passe au Québec aujourd’hui, il n’y a pas une entreprise que je rencontre qui ne me parle pas d’enjeux de main-d’oeuvre. Pas une. Et ça, c’est peu importe la région dans laquelle on va», a rapporté la ministre Anglade.

«L’enjeu de la main-d’oeuvre est vraiment — si j’avais à choisir dans l’ensemble des défis qui nous guettent — celui-là est probablement le plus important, étant donné le vieillissement de la population qu’on connaît», a-t-elle ajouté.

Interrogée à ce sujet après son allocution, elle a rappelé que des mesures avaient déjà été prises par le ministère de l’Immigration pour voir à mieux intégrer les travailleurs d’origine immigrante, et que d’autres mesures seraient prises prochainement.

«C’est un problème qui est complexe. C’est la raison pour laquelle on doit absolument essayer de voir de quelles manières on est capable davantage d’intégrer les immigrants rapidement en emploi. Et je sais qu’il y a d’autres mesures qui vont être présentées dans les prochains mois», a-t-elle affirmé.

De leur côté, les organisations syndicales qui avaient participé à ce Rendez-vous national sur la main-d’oeuvre avaient plaidé pour des mesures plus élaborées pour favoriser la conciliation travail-famille, entre autres.