Élections fédérales 2015 : «Une aura d’étrangetés et de bizarreries autour de la campagne conservatrice»

POLITIQUE. Coprésident de la campagne du NPD au Québec, Alexandre Boulerice, candidat dans Rosemont-La Petite-Patrie, a fait une halte, jeudi avant-midi à Victoriaville, aux côtés de la candidate néodémocrate de Richmond-Arthabaska, Myriam Beaulieu, et de Ruth Ellen Brosseau, candidate dans Berthier-Maskinongé et ex-porte-parole adjointe du NPD en matière d’agriculture.

Alexandre Boulerice a profité de son passage pour soulever des questions entourant la campagne du candidat conservateur Alain Rayes. «Il existe une aura d’étrangetés et de bizarreries autour de cette campagne», a-t-il indiqué, rappelant que le père d’Alain Rayes agit comme codirecteur du scrutin dans Richmond-Arthabaska, que son directeur des communications a des relations d’affaires avec un journaliste local et que le candidat Rayes fait campagne à temps plein pour le Parti conservateur alors qu’il est payé par les contribuables pour être maire de Victoriaville.

«Ce n’est pas juste un petit conseiller municipal d’un village à temps partiel, c’est le maire d’une grande ville québécoise qui conserve son salaire de maire pendant qu’il fait campagne à temps plein pour Stephen Harper. Nous, on a un gros problème avec ça au NPD. Et il faut que ça se dise, il faut que ça se sache», a lancé Alexandre Boulerice.

Le coprésident de la campagne du NPD a reconnu les bons coups d’Alain Rayes comme maire, notamment en environnement. «Mais on a vu, avec Alain Rayes, l’effet du Parti conservateur sur des candidats», a-t-il noté.

À l’Union des municipalités du Québec, le maire Rayes, a-t-il rappelé, a consenti à la résolution pour le maintien du service du courrier à domicile. «Mais devenu candidat conservateur, M. Rayes devient comme n’importe quelle marionnette de Stephen Harper et il répète la même cassette. Soudainement, on peut couper le service à Postes Canada», a-t-il souligné. «Je ne sais pas ce qui s’est passé entre M. Rayes, maire de Victoriaville, et M. Rayes, perroquet de Stephen Harper, mais ce n’est pas le genre de député que nous voulons ici», a-t-il poursuivi.

Alexandre Boulerice tient à prévenir les électeurs que M. Rayes ne sera pas différent des autres, selon lui. «Comme les autres, M. Rayes ne sera pas capable de se tenir debout devant Stephen Harper. Il pliera l’échine et répétera les mêmes âneries que Stephen Harper leur demande de répéter. Les gens de Richmond-Arthabaska méritent mieux, ils méritent Myriam Beaulieu», a-t-il soutenu.

Alexandre Boulerice estime que la candidate a de bonnes chances de remporter le siège de Richmond-Arthabaska. «Elle a une feuille de route impressionnante, elle est solide, très articulée. Les gens sont prêts pour du changement», a-t-il signalé, estimant que le vent est favorable pour le NPD. «On a le vent dans les voiles, a-t-il dit. Les gens y croient à un gouvernement néodémocrate. On marquera l’histoire, le 19 octobre, avec un premier gouvernement du NPD».

Sur la question de l’économie, Alexandre Boulerice a déploré que le gouvernement conservateur n’a pas «livré la marchandise», que les régions ont été «délaissées et abandonnées». «Le NPD a un plan différent de la recette désastreuse des conservateurs en proposant notamment une baisse du taux d’imposition pour les PME et un crédit d’impôt à l’innovation pour leur permettre d’augmenter leur productivité, d’investir et de créer de l’emploi», a-t-il mentionné.

Besoin de changement

Jusqu’à maintenant, la candidate néodémocrate de Richmond-Arthabaska se dit satisfaite de sa campagne qui lui a permis de participer à une multitude d’événements et de rencontrer des milliers de citoyens.

«En agriculture, on me parle de l’importance du système de gestion de l’offre, de la relève agricole et du statut des travailleurs étrangers», a indiqué Myriam Beaulieu.

La démocratie est aussi au cœur des échanges. «On me parle de l’importance d’avoir un gouvernement qui centre ses décisions sur les citoyens. Cela manque depuis des années. Les citoyens parlent d’un besoin de vrai changement. Nous sommes la bonne équipe pour ça», a-t-elle exprimé.

«On ne peut faire confiance aux conservateurs»

Pour sa part, Ruth Ellen Brosseau a insisté sur l’importance de l’agriculture et du maintien du système de gestion de l’offre. «Un emploi sur huit au Canada est créé par l’agriculture. Et si on abolit le système de gestion de l’offre, 3000 fermes disparaîtront», a-t-elle confié, ajoutant que l’agriculture a été malmenée sous le règne des conservateurs. «L’agriculture a souffert. On ne peut faire confiance au Parti conservateur», a-t-elle signalé, ajoutant qu’elle avait hâte de travailler à Ottawa avec Myriam Beaulieu. «Avec son expérience, elle constituera un atout à la Chambre des communes», a-t-elle terminé.