Élections fédérales 2015 : «Pour l’égalité des chances»

ÉLECTIONS. Au revers de son veston, Fernand Noël arbore et son épinglette de courtier Re/Max et le macaron orange «Myriam Beaulieu NPD». C’est la première fois, dit-il, qu’il accepte de prendre parti aussi ouvertement et publiquement dans une campagne électorale.

Fernand Noël explique que pendant toute sa vie, il a plutôt voté au gré des candidats, n’ayant pas de couleur politique «figée dans le béton».

Il y a trois ans, il a adhéré au Nouveau parti démocratique parce que, souligne-t-il, cette formation politique a un préjugé favorable aux plus démunis.

«Il rejoint mes valeurs, celles liées à l’égalité des chances et au partage.»

Il raconte que lorsqu’il a rencontré la jeune candidate Myriam Beaulieu, il lui avait posé trois ou quatre questions, une sorte de «test». «Je trouvais qu’elle avait bien répondu et qu’elle connaissait ses dossiers.»

Le courtier immobilier aimerait bien que Myriam, une jeune femme, devienne députée de Richmond-Arthabaska. «Et le NPD est le parti qui présente le plus de candidates», observe-t-il.

Le partisan salue le courage dont, dans le passé, l’ex-député libéral Thomas Mulcair a eu d’avoir tenu tête à son chef Jean Charest. «J’aime bien Jean Charest, mais j’avais trouvé que Mulcair s’était tenu debout. C’est un batailleur, un pit-bull et c’est ce que ça nous prend à Ottawa.»

Fernand Noël admet qu’il a déjà voté pour le Parti conservateur. «Ce sont les politiques de Stephen Harper, ses décisions de couper dans les services, de museler les journalistes et les scientifiques, de centraliser les décisions dans son bureau qui ne me plaisent pas.»

Il ajoute que dans Richmond-Arthabaska, les électeurs sont «déchirés». «J’ai beaucoup d’estime pour Alain Rayes, un gentleman et un démocrate, mais je partage l’avis de cette personne qui m’a dit qu’il a écouté le chant des sirènes. Beaucoup de gens ne comprennent pas qu’il ait choisi le Parti conservateur et qu’il abandonne la mairie.»

La question du niqab a peut-être nui au NPD, répond Fernand Noël. «Mais je pense qu’avec un premier ministre comme Thomas Mulcair il y aurait un débat ouvert là-dessus à la Chambre des communes. Il accepterait mieux la dissidence et laisserait le vote libre.»

À ceux qui lui font remarquer que la candidate Myriam Beaulieu est bien jeune, Fernand Noël leur rappelle qu’André Fortin (1943-1977) est devenu député fédéral à 25 ans.