Échanges sur l’agriculture avec Québec solidaire

Près d’une trentaine de personnes ont répondu, mardi, à l’invitation du candidat de Québec solidaire (QS) dans Arthabaska, William Champigny-Fortier, pour échanger sur l’agriculture à l’occasion d’un 5 à 7 au Shad café de Victoriaville.

«Vous êtes ici pour vous exprimer sur l’agriculture qui constitue une de nos priorités. On lie les enjeux d’agriculture et d’environnement. Comment va-t-on adapter notre agriculture à l’environnement? Voilà une préoccupation qui revient beaucoup chez les gens», a lancé, d’entrée de jeu, le jeune candidat de QS.

William Champigny-Fortier a opté pour une formule simple, participative, interactive. «Nous voulons entendre ce que vous avez à dire sur l’agriculture dont on rêve au Québec et des projets qu’on pourrait réaliser», a-t-il indiqué.

Québec solidaire a ses propres propositions. «Mais avec une telle consultation, a-t-il noté, c’est d’inviter les gens à contribuer à me nourrir, à bonifier les propositions avec des informations concrètes sur la réalité en agriculture, sur ce qui se passe.»

William Champigny-Fortier, candidat de Québec solidaire dans la circonscription d’Arthabaska (Photo www.lanouvelle.net)

Aux participants à l’échange, le candidat a proposé trois thèmes pour susciter les discussions : les problèmes vécus en agriculture, ici comme ailleurs, les bons coups recensés dans la région, «des projets porteurs d’une autre vision de l’agriculture», ainsi que les solutions aux problèmes soulevés et pour faire en sorte également de pouvoir reproduire les bons coups.

L’accès aux terres, les difficultés d’obtenir la certification bio, la détresse psychologique vécue chez certains agriculteurs et l’usage des pesticides qui ne diminue pas figurent parmi les problèmes soulevés par les participants.

Un autre a fait remarquer que l’agriculture biologique demeure microscopique vis-à-vis l’agriculture conventionnelle.

Une citoyenne a aussi plaidé pour une sensibilisation du fait que les gens «ne sont pas inquiets, qu’il n’y a pas de problèmes».

Une autre participante s’est, pour sa part, interrogée à savoir comment faire pour que les fermes demeurent des propriétés québécoises.

Un homme a également soulevé la difficulté de favoriser une vie de communauté quand, par exemple, une grande entreprise possède «tout un rang».

Certains ont, par ailleurs, fait valoir l’importance de valoriser l’agriculture, le territoire, le milieu dans lequel on vit, de reconnaître aussi le métier d’agriculteur en octroyant possiblement un salaire de base, comme cela se fait ailleurs.

Questionné avant la rencontre, William Champigny-Fortier a expliqué au www.lanouvelle.net qu’au-delà de l’élection, la campagne électorale permet à sa formation politique de se préparer. «On veut bâtir une association représentative de la région, a-t-il souligné. Une des raisons de la consultation, c’est de connaître les préoccupations des citoyens. Pour nous, l’élection constitue un bon tremplin. Avec la visibilité qu’on obtient, on peut interpeller les gens et les inviter, par exemple, à venir parler d’agriculture.»

Au lendemain du scrutin, Québec solidaire, a-t-il dit, continuera de se construire, d’améliorer son programme. «On a besoin de se brancher sur les gens», a-t-il exprimé.

La campagne de William Champigny-Fortier va bon train, selon lui. «Le membership va très bien. On a franchi le cap de 100 membres, un niveau jamais atteint.»

Cette campagne se tourne à la fois vers le public et le développement de l’association. «Il nous faut bâtir l’association, sortir de Victoriaville pour aller à l’extérieur, rencontrer les gens, voir comment on peut incarner une gauche en agriculture et identifier les défis», a-t-il signalé, conscient des grands enjeux en agriculture, entre autres.

«Certains reviennent souvent, comme celui du transfert écologique en agriculture. On veut connaître les besoins des producteurs pour une transition en environnement, car on sait  que les défis environnementaux et les changements climatiques affecteront la production, a-t-il expliqué. Nous voulons savoir comment on peut aider les agriculteurs, connaître les outils dont ils ont besoin et voir quel genre de gouvernement ils ont besoin pour faire une agriculture verte.»