Eau Everest investit 2 millions $ à Saint-Ferdinand

SAINT-FERDINAND. L’entreprise de distribution d’eau de source, Eau Everest de Victoriaville, investit 2 millions $ à Saint-Ferdinand dans l’acquisition d’une source d’eau et la construction d’une toute nouvelle usine d’embouteillage automatisée. Elle y déménagera également son siège social à la fin de l’été.

Quand Louis-Pierre Thibeau et son associé Pierre Gagnon ont repris, en 2013, les actifs de la société victoriavilloise fondée par Jean Thibeau, le père de Louis-Pierre, il y a près de 30 ans, ils avaient de grands projets sur la table de dessin pour positionner l’entreprise comme un leader dans le secteur.

La compagnie Allaire O de Luc Allaire, qui détenait la source d’eau du rang 6 de Saint-Ferdinand, ainsi que la compagnie de distribution Oluma de Plessisville deviennent la propriété de l’entreprise victoriavilloise. Cette dernière construit sur le site une usine moderne d’embouteillage connexe à la bâtisse existante qui exploite la ressource d’eau.

L’entreprise de distribution victoriavilloise, qui était jusque-là alimentée par Radnor de Saint-Maurice qui exploite une source d’eau dans le comté de Champlain, devient donc autosuffisante. «Nous restons distributeur et devenons embouteilleur», a indiqué M. Thibeau expliquant qu’il se greffera de trois à quatre nouveaux emplois à court terme aux huit emplois actuels.

La nouvelle bâtisse de 15 000 pieds carrés, érigée par Construction Perreault de Victoriaville, abritera l’usine d’embouteillage (3000 pieds carrés) et servira d’entrepôt pour la balance.

Un grand pas en avant

Eau Everest est le plus important distributeur d’eau de source dans la région, de Drummondville jusqu’à Thetford Mines en passant par Victoriaville, Princeville et Plessisville, détenant jusqu’à 80% du marché. L’achat d’Oluma lui permettra d’ajouter des volumes de vente.

«Économiquement, c’est plus rentable pour notre entreprise d’être propriétaire de sa source d’eau et la proximité de notre matière première, qui se trouve en plein centre du territoire que nous desservons, nous permettra également de sauver d’énormes frais de transport», de faire savoir M. Thibeau laissant entendre que l’entreprise s’approvisionnait à raison de trois semi-remorques par semaine chez Radnor.

L’usine d’embouteillage, qui sera dotée d’équipements à la fine pointe de la technologie, pourra produire tous les formats de bouteille, du 500 ml à la bouteille de 18 litres et de grandes quantités par semaine. Les bouteilles de plastique achetées en éprouvette seront soufflées et préformées à l’usine avant leur remplissage qui s’effectuera en une fraction de seconde. «Nous ne sommes que deux ou trois entreprises au Québec à disposer d’une telle technologie», a avancé M. Thibeau précisant qu’on travaille également au design d’une bouteille unique qui sera à l’image de leur entreprise.

M. Thibeau souligne aussi que l’entreprise a un souci de l’environnement alors que tous les plastiques d’emballage, les bouchons, les plastiques de petits formats et les bouteilles de 18 litres à la fin de leur vie utile sont redirigés à Bromont pour y être recyclés au lieu d’être jetés. «Nous restons à l’affût des nouvelles technologies, car nous aimerions bien recycler nos propres plastiques dans le futur.»

Finalement, M. Thibeau estime que l’arrivée de l’usine d’embouteillage à Saint-Ferdinand permettra d’amener une certaine sécurité dans la région. «Nous aurons la capacité de fournir la région en eau en cas d’urgence, un peu comme nous avons eu à le faire récemment pour la ville de Longueuil. Nous comptons déjà une bonne expérience à ce niveau.»

À court terme, l’entreprise souhaite prendre de l’expansion vers la région de Montréal où le marché d’eau de source est de plus en plus favorable, notamment auprès des entreprises commerciales qui oeuvrent dans le secteur de l’alimentation. Elle compte aussi agrandir son territoire par l’acquisition de réseaux déjà existants comme elle l’a fait pour les routes de Saint-Tite et Montmagny.