Eau brune et pénurie : les résidents de Villeroy devront être patients

Ce n’est pas demain la veille que les problèmes de pénurie d’eau potable en période estivale et que les épisodes d’eau brune qui affectent certaines résidences durant l’année pourront être solutionnés à Villeroy. Selon la mairesse Roxane Laliberté, il faudra se montrer patient. Ce ne sera ni cette année, pas plus qu’en 2024 ou 2025.

Quand elle est entrée en poste en janvier dernier, Mme Laliberté avait en effet placé le réseau d’aqueduc en tête de liste de ses priorités.

« Nous avons trouvé de l’eau dans le Rang 16 Ouest. C’est prometteur. L’eau a été vérifiée et elle est belle. C’est sûr qu’elle devra être traitée, mais elle débite gros ce qui devrait nous permettre de desservir normalement tous nos résidents durant l’été », explique la mairesse.

« Avec l’aide d’une firme, nous sommes à préparer un dossier que nous présenterons au gouvernement. Mais c’est encore embryonnaire. À ce moment-ci, on ne sait même pas encore si la mise en place d’une conduite d’amenée pour collecter à notre réseau d’aqueduc serait la solution idéale ou s’il ne serait pas préférable de construire une nouvelle station. Tout ça est à l’étude », de faire savoir Mme Laliberté tout en précisant que la Municipalité souhaite aussi bénéficier des programmes d’aide financière disponibles pour se lancer dans un tel chantier.

Le nouveau puits, assure la mairesse, permettrait à la Municipalité de régler son manque d’eau qui survient tous les étés. Mis à part cette année où il a plu davantage que la normale, la Municipalité se retrouve en restriction d’eau. « Chaque été, nous devons conscientiser nos citoyens à minimiser leur consommation d’eau. Nous devons leur demander de ne pas arroser leur pelouse ni de laver leur auto. Même que la Municipalité doit acheter des citernes d’eau. »

Pour ce qui est de l’eau brune, la mairesse ne sait pas si la mise en place d’un nouveau système pourrait aussi régler la couleur de l’eau. « Il y a beaucoup de manganèse et autres métaux qui réagissent avec le chlore dans notre eau. Elle est potable, mais elle n’est pas toujours belle. Nos résidents sont affectés par cycle. Il peut s’écouler des semaines et des mois sans qu’on en entende parler. Il y a quelques jours, une citoyenne qui habite à quelques maisons de la mienne avait de l’eau qui n’était pas belle, alors que chez moi elle était super belle et n’avait pas changé de couleur de la journée. Il ne semble pas y avoir de solution miracle. »

Il y a aussi les tuyaux dans la terre qui inquiètent les autorités municipales alors que de la rouille peut se retrouver en suspension dans l’eau lorsque le réseau est fortement sollicité. La mairesse signale que c’est la Ville de Plessisville qui vient prendre des échantillons d’eau pour mesurer si l’eau est potable ou non.

À court terme, Mme Laliberté précise que les résidents doivent s’attendre à avoir d’autres épisodes d’eau brune et à manquer d’eau durant l’été. « Il n’y a rien qui sera prêt avant quelques années avant qu’on puisse se brancher à notre nouveau puits. »

Par surcroît, comme si elle n’en avait pas assez, la Municipalité a dû aller en avis d’ébullition il y a un mois alors que la foudre, lors d’un gros orage, s’est abattue sur la bâtisse où se trouvent les contrôles qui gèrent les stations de pompage. « Nous avons dû à ce moment-là, le temps de remettre tout ça en ordre, aller en avis d’ébullition d’eau. »

Mme Laliberté assure demeurer à l’écoute des résidents. « Nous faisons tout ce l’on peut », a-t-elle conclu.