Dur de changer les habitudes

Alors que le gouvernement Legault a demandé, samedi dernier, aux aînés de 70 ans et plus de rester à la maison pour éviter de contracter le coronavirus, certains ont de la difficulté à se passer de leurs rencontres sociales quotidiennes.

C’est le cas d’un petit groupe, rencontré mardi matin dans la section des restaurants de la Grande Place des Bois-Francs de Victoriaville.

Si la grande majorité des tables étaient vides, un groupe de cinq personnes, dont trois âgées de plus de 70 ans, était en grande conversation.

Interrogé à savoir pourquoi ils ne respectaient pas les consignes de rester à la maison, le petit groupe (qui n’a pas accepté d’être identifié) ne semblait pas se sentir concerné. «On est toujours avec le même monde à la même table», a justifié l’un d’entre eux. «Y’a pas de virus ici et je ne suis pas malade», ajoute un autre. «Mourir de ça ou d’autre chose», philosophe le troisième.

Ils ont bien entendu remarqué une baisse de l’achalandage depuis quelques jours, mais ne s’en formalisent pas. «Tant qu’ils ne barreront pas les portes, on va venir», a souligné un aîné qui se retrouve sur les lieux, comme il l’indique fièrement, tous les jours depuis une quinzaine d’années.

Plusieurs habitués, qui demeurent dans des résidences, sont de leur côté fortement encouragés à rester dans leur unité d’habitation et ne sont donc plus au rendez-vous, faisant ainsi leur part pour réduire la propagation du virus.