Du presbytère à l’ex-Balcon rouge

VICTORIAVILLE. Ce sont les architectes Anne Côté et Sylvie-Claude Bossé qui, à la fin de février, installeront leur Atelier Bo.Co au 308, rue Notre-Dame Est, dans ce bâtiment qui a successivement abrité un magasin d’antiquités, le salon de coiffure du regretté Alain Boislard, les restos Coq noir, Pokadio et Balcon rouge.

Avec le conseiller en finances Claude Béliveau, les architectes ont créé la société Groupe Béliveau Bo.Co pour acquérir l’immeuble.

Les deux entreprises cohabitent déjà au presbytère de l’église Saints-Martyrs-Canadiens, propriété de la Ville de Victoriaville.

Anne Côté explique que l’Atelier d’architecture occupera le rez-de-chaussée de l’ancien restaurant, l’entreprise faisant travailler une dizaine de personnes, alors que Béliveau et associés aura ses bureaux à l’étage.

L’Atelier Bo. Co est locataire du presbytère de la rue Notre-Dame Est depuis 2009, une installation qu’il savait provisoire. «Nous occupons le rez-de-chaussée. Même si le bâtiment est grand, nous nous sommes retrouvés à l’étroit dans les locaux tels qu’ils sont configurés, notre équipe ayant grandi», précise Mme Côté.

Le fait que la Ville de Victoriaville cherche actuellement un promoteur pour un projet d’occupation de l’immeuble de l’église n’y est pour rien dans la décision des architectes de quitter le presbytère à ce moment-ci.

La soudaine disponibilité du 308, rue Notre-Dame Est a incité les architectes à réaliser leur rêve maintenant, celui de devenir un jour propriétaires de leurs bureaux. «Et on tenait à rester au centre-ville», signale Mme Côté.

Le bâtiment en brique, construit en 1927, se distingue particulièrement par sa toiture de tuiles d’argile. Il a d’abord servi de résidence, ayant appartenu à un monsieur Paradis, à Gédéon Labbé, à Yvon Jutras (un ex-maire de Victoriaville qui ne l’a cependant pas habité), à une dame Dubois. Puis, il a abrité divers commerces dont le  salon du coiffeur Alain Boislard (devenu Capri et déménagé à l’angle du boulevard des Bois-Francs et de la rue Saint-Jean-Baptiste).

Lorsqu’il était restaurant, le bâtiment se caractérisait aussi par sa vaste terrasse construite autour d’arbres existants.

Cette terrasse et l’autre galerie, disparaîtront. «Pour redonner à la maison sa verdure, son apparence d’autrefois», précise l’architecte Côté.

Les nouveaux propriétaires ont adressé des demandes à la Ville de Victoriaville pour, entre autres, l’ajout d’aires de stationnement, demandes devant s’inscrire à l’ordre du jour de la prochaine séance ordinaire du conseil municipal, le 2 février.

De l’extérieur, on devrait assister à quelques travaux de réparation touchant des tuiles de la toiture et la maçonnerie.

À l’intérieur, il y aura quelques travaux à mener pour aménager les bureaux, rafraîchir la peinture et revoir les systèmes de plomberie et de chauffage.