Du fromage pour acheter un bras robotisé

SOCIÉTÉ. C’est Véronique Plourde qui recevra cette année un bras robotisé, gracieuseté de la Fondation le Pont pour l’autonomie. Une activité de vente de fromage se prépare justement pour amasser une partie des fonds nécessaires à cette acquisition importante pour celle qui en bénéficiera.

Samuel Fleurent est l’instigateur de cette fondation qui vise à permettre aux personnes vivant avec des limitations motrices sévères d’atteindre une plus grande liberté. Il revient à la charge pour une deuxième année avec cette activité de vente de paniers de fromage pour laquelle il s’est associé avec les élèves en vente-conseil de Vision 20 20. Le projet leur permet de mettre en pratique leurs apprentissages tout en contribuant à une bonne cause.

Il a aussi fait appel à Denis Desrochers, copropriétaire de Grégoire et Desrochers, à titre de président d’honneur. Celui-ci s’est dit très heureux de prêter son nom à l’activité parce que, pour lui, Véronique Plourde est une personne inspirante, les jeunes qui s’impliquent pour la vente l’animent et qu’il trouve rafraîchissant de voir une jeune fondation faire la différence.

Quant à la vente des paniers, elle se déroulera jusqu’au 27 novembre et l’objectif est de vendre 1250 boîtes (au coût de 25 $), ce qui permettra d’amasser 15 000 $. Cette année, un seul format est proposé et il contient quatre variétés de fromages fins québécois. Pour s’en procurer, on peut communiquer avec Stéphane Ross au 819 751-2020 poste 39992 ou par courriel à sross2@csbf.qc.ca.

Pour transformer la vie de Véronique

Véronique Plourde sera la quatrième personne à bénéficier d’un bras robotisé grâce à la fondation. La Victoriavilloise de 35 ans est atteinte d’arthrogrypose sévère. Malgré cette malformation congénitale des quatre membres, elle fait sa vie et étudie actuellement pour obtenir un certificat en psychologie à l’UQTR. Elle a déjà en poche un DEC en travail social et rêve d’être psychologue. Elle rêve aussi d’être davantage autonome et ce souhait se réalisera d’ici le 1er juillet alors qu’elle bénéficiera du bras robotisé.

Celui-ci lui permettra notamment, sans autre aide, de manger et boire seule, de brosser ses dents ou se maquiller, bref d’être plus autonome. «J’ai toujours peur de déranger», explique celle qui n’est plus capable de manger de la soupe toute seule.

Ce nouveau bras lui donnera davantage de liberté et l’aidera dans la poursuite de ses études, elle qui souhaite devenir psychologue.

Il en coûte environ 50 000 $ pour l’acquisition et les services pour 20 ans d’un bras robotisé. Cet outil, qui change la vie de ceux qui l’utilisent, n’est pas remboursable par le régime d’Assurance-maladie.