Dix-huit accusations additionnelles contre Steve Kane
Au cours de la journée mercredi au palais de justice de Shawinigan, 18 accusations additionnelles ont été déposées contre l’ex-militaire Steve Kane, 44 ans, pour de fausses informations transmises à différentes entités, dont la Sûreté du Québec (SQ), la GRC, V-Télé, l’Assemblée nationale, le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, TVA, le 106,9 FM, la base militaire de Val-Cartier, Radio 911, le ministère de la Sécurité publique, et le Sénat canadien, en plus de menaces de mort à l’endroit du premier ministre Stephen Harper. Kane a aussi appelé la GRC pour menacer de détruire l’école islamique de Montréal. Il pourrait y avoir d’autres accusations qui viendront s’ajouter.
Rappelons que le 11 janvier dernier, Kane avait semé l’émoi en se présentant au restaurant Auger de Shawinigan avec des explosifs. Il était détenu depuis ce temps et une évaluation sur sa responsabilité criminelle avait été ordonnée par le juge Guy Lambert.
À partir de l’hôpital Sainte-Thérèse de Shawinigan, l’individu aurait communiqué avec différentes entités en donnant de fausses informations en laissant croire qu’il y avait une bombe, du 4 au 8 mars dernier.
Une prolongation de l’échéancier pour l’évaluation sur la responsabilité criminelle de 45 jours a été acceptée par le tribunal, et son retour en cour aura lieu le 21 avril prochain, toujours au stade de l’enquête sur remise en liberté.
Avant de quitter le banc des accusés, Kane a demandé la permission au juge de prendre la parole. «À mon frère d’armes, le sergent Doiron, respect», a-t-il évoqué en regardant au ciel et en se touchant le cœur avec la main droite.
Commentaires des avocats
«Selon moi, c’est une personne malade, il est à l’hôpital et ce n’est pas pour rien, commente l’avocat de la défense David Grégoire. Ça va être au psychiatre de vérifier son état. L’évaluation devrait en être une globale qui devrait comporter tous les chefs d’accusation.»
«Toutes les accusations n’ont pas encore été portées et l’enquête poursuit son cours pour déterminer le nombre total d’appels qu’a fait M. Kane, indique le procureur de la couronne, Maxime Laroche. Il y en a eu à la grandeur du Québec, également en Ontario. Les policiers sont à recueillir l’ensemble des témoignages des gens qui auraient reçu un appel de M. Kane. Je n’ai malheureusement aucune idée sur le nombre total d’appels qui a été fait.»