Moins d’incendies, mais des pertes plus élevées à Warwick

Malgré une diminution des appels, même si les incendies ont été moins nombreux en 2017 sur le territoire couvert par le Service de protection contre les incendies de Warwick, les pertes matérielles ont connu une augmentation.

C’est ce que révèle le bilan 2017 dressé par le directeur Mathieu Grenier. Les pertes, en excluant les véhicules automobiles, s’élèvent à 536 650 $ comparativement à quelque 130 000 $ en 2016.

Il s’agit, en fait, en termes de pertes, de l’année la plus importante depuis 2014.

Au total, la brigade incendie warwickoise a reçu 135 appels en 2017, contre 159 l’an dernier et 148 appels en 2015.

Les interventions

En 2017, les pompiers de Warwick ont fait face à sept feux de structure, deux de moins que l’année précédente.

L’incendie le plus important est celui qui a détruit, en novembre, une résidence de la rue Kirouac.

La brigade est intervenue aussi plus souvent en entraide (26) à un autre service d’incendie qu’en 2016 (21).

Les sapeurs, comme l’année précédente, ont dû intervenir à six occasions en désincarcération lors d’accidents de la route qui ont été tragiques en 2017, causant trois décès et six blessés.

À huit reprises, par ailleurs, on a sollicité leur intervention pour leur équipement hors route (le traîneau-civière), une fois de plus qu’en 2016.

Deux feux de véhicules ont également mobilisé les pompiers et causé des dommages évalués à 11 100 $.

Fait à signaler, par ailleurs, les pompiers n’ont reçu aucun appel pour un feu de cheminée ou un feu d’herbe.

Les interventions pour des feux d’installation électrique se sont maintenues, 11 en 2017 comparativement à 10 en 2016.

La brigade warwickoise est surtout intervenue sur le territoire de la Ville de Warwick, 78 interventions, mais elle s’est aussi rendue à Saint-Albert (22 appels), Kingsey Falls (12), Tingwick (8), Sainte-Élizabeth-de-Warwick (4) et Victoriaville (3), sans compter certains appels provenant de Sainte-Clotilde-de-Horton, Daveluyville, Saint-Valère, Saint-Rosaire et Sainte-Eulalie.

Le nerf de la guerre

Le bilan 2017 fait également état d’un nombre élevé de fausses alarmes incendie (34). Il s’agit d’une très légère diminution, quatre de moins, qu’en 2016.

Ces alarmes ont été causées en majorité par des défectuosités (11), une fumée légère ou de cuisson (9) et par des erreurs humaines (7).

Le directeur Mathieu Grenier considère ces fausses alarmes comme «le nerf de la guerre». Ces fausses alarmes, a-t-il fait remarquer, ont entraîné 286 déplacements de pompiers pour 859 heures de travail payées, une dépense d’environ 32 000 $. Sans compter que les équipements deviennent non disponibles pour d’autres urgences tout en représentant un risque accru d’accident en déplacement en mode d’urgence.

Pour la prochaine année, le chef Grenier entend notamment s’attaquer aux fausses alarmes en utilisant davantage Facebook pour rejoindre les citoyens.

Le directeur compte aussi travailler avec les résidences pour aînés afin de réduire les alarmes non fondées, mais aussi pour consolider leurs plans de mesures d’urgence.

Prévention

Les pompiers de Warwick ont effectué, en 2017, un peu plus de 500 visites résidentielles (504),  cognant aux portes de 348 résidences à Warwick, 138 à Saint-Albert et 18 à Sainte-Élizabeth-de-Warwick.

Les sapeurs ont relevé 38 résidences non conformes à Warwick, 19 du côté de Saint-Albert et trois à Sainte-Élizabeth-de-Warwick.

Cette non-conformité concerne des avertisseurs de fumée manquants, défectueux, trop vieux ou encore sans pile électrique.

Avec le préventionniste de la MRC d’Arthabaska, le lieutenant Pascal Rouleau, la brigade incendie de Warwick a procédé à des visites de prévention de 48 bâtiments présentant des risques très élevés et élevés et 16 autres comportant un risque moyen.