Des restaurateurs sensibilisent le candidat Berthold face à leur situation

Le manque d’effectifs est difficilement vécu par les propriétaires d’entreprises, notamment dans le secteur de la restauration. Leur cri du cœur concernant la problématique de la pénurie de main-d’œuvre, le député sortant et candidat conservateur dans Mégantic-L’Érable, Luc Berthold, dit l’avoir entendu non seulement à Plessisville, mais aussi à Thetford Mines et Lac-Mégantic.

Les propriétaires du Restaurant Fusée à Plessisville ont profité récemment de la présence de M. Berthold dans leur établissement pour le sensibiliser au fait que les restaurateurs ont des attentes élevées sur cette question comme dans tous les autres secteurs et qu’ils vivent de nombreuses frustrations.

Âgée de 60 ans, la copropriétaire Élise Vigneault pensait prendre cela plus à la légère à cette période-ci de sa vie. « Je m’imaginais plutôt apprendre à jouer au golf plutôt que d’avoir à travailler, même lorsque je suis en congé », a-t-elle expliqué.

« J’étais consciente que nous avions des efforts à faire en temps de pandémie. Notre salle à manger a été fermée pendant huit mois, mais aujourd’hui le business a repris. Je ne puis concevoir que le gouvernement fasse encore des chèques (prestation canadienne pour la relance économique) pour les travailleurs alors que nous sommes en manque de personnel. C’est notre principal obstacle pour un retour à un semblant de normalité », a-t-elle ajouté. « De plus, il faudra gérer la passe sanitaire qui sera exigée à l’entrée. Nous en serons incapables », croit-elle.

Son fils Marco, également copropriétaire, poursuit de son côté que la pénurie de main-d’œuvre se répercute aussi chez leurs fournisseurs qui ne sont pas en mesure de les approvisionner correctement. « C’est vraiment difficile. Par exemple, il n’y pas assez de camionneurs pour nous livrer nos produits essentiels pour faire virer notre restaurant. D’une journée à l’autre, on est sur le bord de fermer parce qu’on ne peut nous livrer en temps. »

Le candidat Berthold croit que la prestation canadienne d’urgence était nécessaire au début de la pandémie, mais que le gouvernement Trudeau aurait dû avoir un plan pour le retour à l’économie qui aurait dû être mieux pensé en fonction de nos petites entreprises. « Malheureusement, il préfère envoyer des chèques au plus grand nombre de personnes possible pour acheter leur vote. »

La pénurie de main-d’œuvre, M. Berthold en fait d’ailleurs son thème principal durant la présente campagne de financement. « Il faut donner un souffle à nos entreprises et que le gouvernement se tasse pour leur permettre de faire ce qu’elles font de mieux, c’est-à-dire créer de la richesse. C’est une des volontés du plan conservateur et l’une de mes priorités de m’attaquer à cette pénurie de main-d’œuvre et à faciliter l’arrivée de travailleurs de l’immigration », a réitéré M. Berthold qui lance l’invitation aux gens à regagner leur place sur le marché du travail.