Des oriflammes pour garder vivant le souvenir de soldats morts au combat

De nouvelles oriflammes, abordant des visages, feront leur apparition à Victoriaville au cours de la semaine du 12 octobre. Dix oriflammes pour conserver le souvenir de 10 Victoriavillois morts au combat.

Cette idée revient au comité des Fonds du coquelicot de la Légion royale canadienne qui mijotait ce projet depuis environ deux ans.

«Le but, c’est de faire connaître à la population le visage de Vétéans dont le nom est inscrit au cénotaphe. On les appelle les braves du cénotaphe. Des gens qui ont pris part à la guerre et qui ont laissé leur vie pour leur pays. Les oriflammes permettent de les faire connaître, de voir qui ils étaient, de mettre un visage sur les noms. Et pour nous, c’est de garder vivant le souvenir des Camarades qui ont fait le sacrifice suprême», explique Alain Fournier, secrétaire du comité des Fonds du coquelicot.

Pierre Deschambeault et Alain Fournier, respectivement président et secrétaire du comité des Fonds du coquelicot (Photo www.lanouvelle.net)

Ces oriflammes, en plus d’arborer un visage, déclinent le grade du militaire, son élément de service (armée ou aviation), de même que ses années de naissance et de décès.

Les dix noms ont été retenus parmi les 21 inscrits au cénotaphe parce que le comité a réussi à obtenir leur photo. Ces hommes sont morts lors des deux conflits mondiaux, de la guerre de Corée et des opérations militaires en Afghanistan.

Il s’agit de : -capitaine abbé Rosario Crochetière (1878-1918);

-soldat Jérémie Delage (1892-1918);

-sergent Charles-Henri Tourville (1915-1942);

-sergent François-Gabriel Maheu (1922-1943);

-soldat René Langlois (1924-1944);

-sous-lieutenant Maurice Renaud (1913-1944);

-soldat Richard Lagacé (1919-1944);

-caporal Gérard Armand Leblanc (1929-1952);

-major Yannick Pépin (1972-2009);

-caporal Yannick Scherrer (1986-2011).

Six de ces oriflammes seront installées tout près de l’hôtel de ville. Les quatre autres visages pourront être vus le long du boulevard Jutras Est, à partir du Colisée Desjardins, tout comme les 22 autres oriflammes non identifiées que possède déjà la Légion royale canadienne.

Les oriflammes resteront en place jusqu’au jour du Souvenir. Leur installation prochaine marque, en quelque sorte, le lancement de la campagne du coquelicot. «Cela sensibilise la population qui, en guise d’appréciation, porte le coquelicot», note Alain Fournier.

Une campagne différente

En raison de la pandémie, la campagne prend une tournure différente. «Des présentoirs seront placés dans les épiceries pour permettre aux gens d’effectuer leurs dons et se procurer leur coquelicot», indique le président du comité des Fonds du coquelicot, Pierre Deschambeault.

Une exception pour le Walmart, note-t-il, où des bénévoles seront présents à une table.

La campagne se déroulera sur deux fins de semaine, du 29 au 31 octobre, et du 6 au 8 novembre.

La Légion royale canadienne contribue à son milieu, comme en fait foi la récente remise de 4000 $ à différents organismes.