Des mariages commerciaux pour partager les frais

Le directeur général de la SDC Quartier Notre-Dame de Victoriaville, Alain Bergeron, invite les entrepreneurs, qui souhaitent avoir pignon sur rue, à se joindre à d’autres qui ont comme eux le goût de l’entrepreneuriat et ainsi partager les frais.

C’est en fait un projet de mariage commercial que la SDC lance. La Chambre de commerce et d’industrie Bois-Francs-Érable, ainsi que la Jeune chambre de Victoriaville sont, bien entendu, enthousiastes par cette idée qui viendra en aide à ceux qui souhaitent se lancer en affaires en ces temps plutôt difficiles.

M. Bergeron a expliqué que depuis son entrée en fonction, il y a quelques mois, il s’est demandé ce qu’il pourrait faire pour aider. «Se partir un commerce, c’est difficile pour les jeunes entrepreneurs, peu importe leur âge», a-t-il mentionné. C’est donc un coup de pouce qu’il espère offrir en jumelant des entreprises ou commerces qui souhaitent émerger et leur permettre de partager les différents frais reliés à l’occupation d’un local commercial. «Ça leur permet d’avoir un lieu de vente physique et la SDC va tenter de les aider là-dedans», indique M. Bergeron.

Ainsi, les entrepreneurs en devenir ou qui sont déjà dans la vente en ligne, par exemple, sont invités à communiquer avec le directeur de la SDC (819 758-1572 ou sdc@centrevillevictoriaville.com) et faire part de leur intention d’obtenir un mariage avec une ou d’autres personnes comme lui qui souhaitent aller plus loin dans le processus. «À partir de là, on va voir quels mariages on peut faire et leur trouver un endroit au centre-ville», ajoute-t-il.

Ils pourront ensuite partager les coûts de location et autres frais fixes et cela pourrait même aller jusqu’à du marketing commun ou encore l’embauche d’un employé. Et pour le centre-ville de Victoriaville, ça permettra d’avoir de nouveaux occupants. «On pourrait marier quelqu’un qui fait des vêtements pour dames avec une autre personne qui fait des bijoux ou des accessoires», exemplifie-t-il. Aussi, il pourrait y avoir jumelage entre des gens qui offrent des produits de type artisanal. «Je vais être là pour les guider, les aider, travailler avec eux afin qu’ils soient capables de s’installer au centre-ville. Pour ces gens, il s’agit d’une belle façon de tester le marché et s’il leur faut ensuite un local complet, c’est tant mieux», ajoute M. Bergeron.

Ce dernier insiste pour dire que même à cette époque où la vente en ligne est assez populaire, les consommateurs ont toujours ce besoin, pour certains produits, de voir, de toucher et d’essayer en personne. «Et nous sommes là aussi pour des jeunes entrepreneurs qui n’ont peut-être pas encore un site de vente en ligne», ajoute-t-il.

Alain Bergeron a en main la liste des locaux disponibles au centre-ville et sera en mesure de diriger les «nouveaux mariés» vers l’espace dont ils ont besoin. «Et en ce moment, il y a une belle vague d’achat local et les gens veulent discuter avec ceux qui sont en affaires, connaître leur expérience», indique Natasha Canin de la Jeune chambre de Victoriaville.

Même écho pour Stéphanie Allard de la Chambre de commerce qui voit d’un bon œil ce projet. «C’est une occasion de partager le risque, d’avoir un coup de pouce et de pouvoir se challenger entre entrepreneurs. Un beau tremplin et une excellente idée», apprécie-t-elle.

Alors l’appel est lancé à ceux qui souhaitent se lancer en affaires et veulent partager les coûts pour ce faire. Et dès qu’il y aura union, ce qui pourrait se faire assez rapidement, Alain Bergeron promet qu’il l’annoncera.