Des employés du Loblaws soutiennent leur collègue malade

SOCIÉTÉ. Le sort s’est acharné, cet automne, sur Karina Nolet, une jeune maman, travailleuse au département de la pâtisserie chez Loblaws à Victoriaville. Elle a appris la fermeture du supermarché au moment même où elle subissait des traitements visant à la guérir de la leucémie.

Deux de ses collègues de travail, Annie Bergeron et Mickael Drault, ont lancé une campagne de financement, espérant amasser une somme de 15 000 $.

Eux aussi perdront leur emploi dans quelques jours. Comme Karina, ils y travaillent depuis l’ouverture du supermarché il y a 13 ans. «Parce qu’on se côtoie depuis si longtemps, on est comme une famille.»

Annie et Mickael soutiennent qu’il y a une grande différence entre eux et Karina. «Nous, on pourra se mettre tout de suite à la recherche d’un nouvel emploi. Karina devra recouvrer la santé auparavant.»

Ils racontent comment la jeune femme, mère monoparentale de deux garçons 9 et 12 ans, a reçu un diagnostic de leucémie il y a trois mois.

Déjà atteinte de sclérose en plaques, elle a cru que c’était cette maladie qui, un bon matin, s’était attaquée à ses reins.

«Elle s’est rendue à l’hôpital et c’est à la suite d’une série de tests qu’on lui a découvert une leucémie», explique Mickael.

Il dit encore que la sclérose affaiblissait parfois ses jambes, mais que matin et soir, elle prenait la route pour travailler à la pâtisserie, elle qui habite Ham-Nord. «Elle avait le contrôle de sa situation, s’alimentait très bien, d’autant qu’elle était intolérante au gluten», souligne Mickael.

La jeune maman subit ses traitements à Trois-Rivières, d’où elle n’a pu s’échapper que pour quelques jours de congé. Ce sont les grands-parents qui s’occupent de leurs petits-fils.

«Elle n’est pas revenue au travail et ne pourra venir nous saluer, les traitements l’ayant affaiblie», regrette Annie.

Mickael dit qu’elle n’a appris qu’il y a quelques jours qu’une campagne avait été lancée pour lui venir en aide, pour lui éviter d’avoir à se soucier des conséquences financières de la perte de son emploi.

«Elle a réagi très émotivement. Et pour reprendre son langage, elle a dit que c’était «capoté»!», dit Mickael.

Annie ajoute que cette campagne au bénéfice de Karina avait créé un élan parmi les employés du Loblaws.

Contre mauvaise fortune, pourrait-on dire, «ça nous aide à vivre la fermeture», admet Annie qui en a vécu une et une autre, en commençant par l’ancien Marché IGA Bellevue (Arthabaska), puis le Provigo (à l’emplacement du Loblaws de la rue Carignan).

De l’argent à amasser

Pour l’instant, la campagne se borne à l’installation de contenants où l’on peut déposer son don en argent.

On trouve de ces cruches identifiées à la cause non loin des caisses du Loblaws de Victoriaville, du Marché IGA de Raymond-Martin, du dépanneur Garde-Manger de la rue Girouard à Victoriaville, chez Jack Café au centre commercial Le Centre de Victoriaville, au Salon de coiffure l’Avant-match du boulevard des Bois-Francs Sud, à l’épicerie et à la coop de Ham-Nord où la maman réside.

D’autres activités de financement s’organisent, même après la fermeture du Loblaws de Victoriaville – prévue pour le 16 janvier – dont une séance d’emballage chez Maxi.

Une page Facebook sera aussi créée. Par les Chevaliers de Colomb du conseil 6230, on peut aussi faire un don et obtenir un reçu de charité. On peut obtenir plus d’informations auprès d’Annie Bergeron (anniecool_694@hotmail.com) ou Mickael Drault (mickaeldrault@bellnet.ca).