Des élèves de l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie à l’œuvre pour leur communauté

Un groupe d’élèves et une partie de l’équipe enseignante de l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie (ENME), campus de Montréal, ont récemment mis la touche finale à un projet visant à renouveler l’entièreté de la cuisine centrale et du service de repas du secteur courte durée de la Maison Marguerite, un organisme montréalais venant en aide aux femmes dans le besoin. 

L’École nationale, qui offre le programme Techniques du meuble et d’ébénisterie, se fait un devoir d’offrir à ses élèves la possibilité de travailler sur des projets concrets et significatifs. « Les astres étaient tout simplement bien alignés », déclare Patricia Gendron, enseignante et bénévole à la Maison Marguerite. « D’une part, l’ENME était à la recherche de projets qui permettraient de faire vivre aux élèves des situations authentiques et, d’autre part, la Maison Marguerite avait de nombreux besoins en ce sens. Nous avions là une alliance parfaite », ajoute-t-elle.  

C’est donc dans le cadre du cours Fabrication de projets architecturaux qu’une quinzaine d’élèves, accompagnés de deux enseignants, Étienne Soulard et David Gour, se sont lancés dans le projet en août dernier. Au cours des 15 semaines de la session d’automne, les élèves ont développé une section de la cuisine allant de la conception des caissons, l’attribution des matériaux et quincailleries jusqu’à la réalisation et l’installation finale. La session d’hiver a quant à elle permis aux élèves d’effectuer les validations nécessaires pour l’installation qui s’est finalisée au début de mois de juin dernier. Mentionnons que des bénévoles externes et d’autres enseignants de l’ENME ont prêté main-forte à un moment ou à un autre du projet, notamment pour le démantèlement de l’ancienne cuisine et la préparation des lieux ainsi que pour la finalisation de certaines composantes et l’installation finale.

L’ENME est extrêmement fière de cette collaboration avec la Maison Marguerite qui, depuis sa Fondation en 1977, a pour mission d’accueillir inconditionnellement les femmes les plus démunies de la société en leur offrant différents services allant de l’hébergement d’urgence à un hébergement permanent avec soutien en logement social. En plus de s’arrimer aux objectifs stratégiques du Cégep de Victoriaville, auquel est affilié l’ENME, en s’ancrant dans sa communauté et d’avoir été bénéfique d’un point de vue pédagogique, le projet de cuisine a suscité beaucoup d’enthousiasme et de motivation de la part des élèves qui y ont participé. « Ils savaient que leur travail avait une valeur et soutiendrait celles et ceux qui œuvrent pour une clientèle dans le besoin. Ils sont sortis du cadre scolaire pour réaliser un projet réel porteur de sens », souligne l’un des enseignants responsables du projet, Étienne Soulard.

En terminant, mentionnons que l’ENME a fait un don de 5000 $ à l’organisme couvrant ainsi une partie des coûts pour les matériaux et quincailleries et que d’autres collaborations sont à venir au cours de la prochaine année.