Des cailloux peints pour faire du bien

La Victoriavilloise Josée Carignan peint, depuis quelques mois, des cailloux qu’elle dépose çà et là dans la municipalité, tout simplement pour faire plaisir à ceux qui les trouveront.

Elle s’est mise à ce passe-temps lorsqu’elle a découvert le groupe Facebook originaire de Granby, administré par Sof Sof et appelé  «arochemoiunsourire». Dans son introduction, le groupe dit être né pour créer de la joie, faire un monde plus beau. À ce jour, plus de 13 000 personnes en sont membres. Le but est, lorsqu’on trouve une roche peinte, de la prendre en photo et d’aller la partager sur le groupe (un petit papier explique le fonctionnement). Ainsi, celui ou celle qui l’a créée pourra voir qu’elle a été trouvée. Ensuite, le nouveau propriétaire de la roche peut la conserver ou la relocaliser afin qu’elle fasse plaisir à quelqu’un d’autre. «Avec la pandémie, le nombre de participants a explosé», explique-t-elle lors d’un entretien téléphonique.

Ainsi, Josée a été inspirée par le groupe et s’est mise à l’œuvre. «J’avais déjà une collection de cailloux», a-t-elle indiqué. Peinture, collants, petits accessoires, tout est utile pour transformer les petites roches avant d’aller les déposer pour les offrir.

Au départ, elle a voulu donner ses créations au personnel hospitalier. Elle a donc été porter ses cailloux à l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska. «Pendant les oies blanches, j’en ai laissé au réservoir Beaudet. J’en ai fait pour Noël, Pâques, toutes les fêtes», dit-elle avec enthousiasme. Josée estime qu’à Victoriaville, quelques personnes font la même chose. Mais ailleurs en province, cet art, qu’on peut presque qualifier de thérapeutique, est très populaire. «Il y en a à Trois-Rivières, en Abitibi, un peu partout», mentionne-t-elle.

Toutes les occasions lui donnent de l’inspiration. Par exemple, récemment, elle a peint un caillou à l’image de Grifftou (la mascotte des Tigres de Victoriaville). Elle est ensuite allée le déposer près de l’autobus de l’équipe de hockey qui partait jouer un match.

Il s’agit d’une belle façon de créer des liens, avec le groupe Facebook, mais également en offrant à des inconnus, de façon anonyme, des jolis présents. «Certaines roches se perdent et refont surface plus tard. Parfois, les gens ont besoin de la conserver, elle leur fait du bien. Après, ils veulent en faire profiter les autres et lui redonne sa liberté… C’est un beau mouvement qui permet de se sortir de son isolement. Des enfants dans les CPE en font, des adultes en font aussi tout comme les personnes âgées», indique Josée.

De son côté, elle estime en avoir réalisé une centaine jusqu’à maintenant. «C’est mon passe-temps du confinement», dit-elle encore.

Et pas besoin d’être une grande artiste pour se mettre au projet. Josée se considère seulement comme une bricoleuse et parvient à des résultats intéressants. «Je regarde la roche et elle me donne l’inspiration», confie-t-elle.

Il y a quelques années (en 2016), l’artiste Guylaine Walsh s’était lancée dans les roches peintes également. De son côté, elle les laissait lors de ses voyages au Québec, question de remercier les gens de l’accueil https://bit.ly/2QvcLqP.