Des ateliers pour parler de l’héritage du cœur

Quel legs laisser derrière soi? Il y a le matériel, mais il faut aussi considérer le reste. À quel moment y penser? Car c’est bien beau avoir pensé aux préarrangements et aux testaments, l’héritage affectif nécessite aussi une préparation. Les mercredis 11 décembre et 22 janvier, des ateliers seront présentés au Salon funéraire Bergeron afin de discuter de ces questions.

On invite toutes les personnes intéressées à y participer gratuitement, car il s’agit aussi d’une réflexion «qu’on peut avoir sur nos propres deuils», explique Annie Desrochers,  accompagnatrice chez Un Cadeau du ciel, pour la région Centre-du-Québec. L’entreprise, qui vient bonifier l’offre du Salon funéraire Bergeron, accompagne les gens soucieux de délivrer un message à leurs proches après leur départ, sous la forme de vidéos, lettres, objets, etc. «Ça peut aller jusqu’à la réalité 3D.»

Lors des ateliers, animés par Mme Desrochers, on définira le concept d’héritage affectif, de façon interactive. «Contrairement à l’héritage financier et matériel, on parle ici de cœur. Quelles sont les valeurs qu’on veut transmettre?», soulève l’accompagnatrice. Le message peut en outre mettre l’accent sur les forces de l’endeuillé et sa capacité à se relever de cette épreuve. On peut simplement partager une recette secrète, suggère-t-elle. Cet héritage constitue une manière de peser ses dernières paroles et même de les formuler longtemps à l’avance, quitte à les enrichir tout au long de sa vie.

Testament

Pour Philippe Bergeron, propriétaire du Salon funéraire Bergeron, l’idée permet d’éviter des regrets de part et d’autre. «Moi, je le vois comme un testament du cœur, car on laisse derrière soi de l’intangible», constate-t-il. Or, lorsque des choses demeurent tues, elles disparaissent avec la mort. «Les gens qui font leurs préarrangements règlent toute la paperasse. Mais la partie cœur, on l’oublie parfois», observe-t-il. Selon lui, cette pratique deviendra un jour aussi courante que le testament notarié et les préarrangements, car sa valeur ne s’avère pas moindre.

Enfin, pour assurer le succès de l’opération, il faut mener une réflexion et peut-être chercher de l’accompagnement afin de trouver les mots qui serviront les vivants.

Les 11 décembre et 22 janvier, les ateliers se dérouleront à 14 h et à 19 h.